Hyphen Hyphen : groupe sous influence(s) à la Souris Verte d’Épinal
Santa, Adam, Line et Zaccharie n’ont que 23 ans, mais leur maturité est à la mesure de leur démesure. Avec sa pop singulière et son énergie communicative, le quatuor niçois Hyphen Hyphen est devenu incontournable de la scène française.
Adam, vous êtes le guitariste du groupe qui a été créé, alors que vous étiez encore au lycée, en 2009. À cette époque, vous aviez déjà pour ambition de vous faire connaître au niveau national ?
Adam – Oui. Dès le début, on savait que la musique, ce n’était pas juste un hobby pour nous. On a eu la chance d’avoir un producteur rapidement, on est très vite partis en tournée. À la fin du lycée, on avait déjà 200 dates programmées.
Depuis, vous enchaînez les concerts, vous avez gagné une Victoire de la Musique, vous êtes de plus en plus présents dans les médias… Comment expliquez-vous ce succès ?
Adam – On s’est d’abord fait connaître par le bouche à oreille, ce qui nous a permis de grandir au niveau national. Bien sûr, l’album nous a ensuite offert une visibilité énorme, ça a été un moment clé dans notre carrière. On a aussi ressenti un tournant après les Victoires de la Musique. Les salles se sont remplies, on reçoit de plus en plus de propositions.
Le groupe existe depuis 2009, mais votre premier album, Times, n’est sorti qu’en 2015. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
Adam – Au début, notre musique n’était pas trop structurée. C’était très punk, on avait beaucoup d’énergie à revendre. On avait besoin de prendre notre temps et d’apprendre la scène : ce n’était pas le bon moment pour sortir un disque. On était encore très jeunes, on n’avait pas de vraies connaissances en studio. On voulait faire les choses nous-mêmes, avoir quelque chose qui nous ressemble. En fait, on a pris le processus à l’envers : on a arrêté notre tournée pour enregistrer des morceaux. Il n’y a que des titres inédits sur l’album.
Vous venez sur scène maquillés, vous êtes pieds nus en live
Au delà de votre musique singulière, vous avez un univers bien à vous.
Adam – On est très friands d’art sous toutes ses formes. La musique, c’est un noyau qui nous réunit et qui nous permet d’avoir plein de casquettes différentes. Je pense que l’esthétique est plus importante qu’avant. Aujourd’hui, pour se démarquer, un groupe doit avoir cette approche artistique.
Quelles sont vos influences, vos sources d’inspiration ?
Adam – Nos influences sont très vastes. Elles vont de Nina Simone aux Talkings Heads, en passant par Rihanna et Kanye West. On est totalement fascinés par l’entertainement à l’américaine, par la mise en scène. On aime beaucoup cette idée de construire une esthétique autour d’une icône ou d’un groupe.
Y a t-il des personnes avec lesquelles vous aimeriez travailler ?
Adam – On est très fans de Beth Ditto, du groupe Gossip. On a eu la chance de partager un moment avec elle lors d’un live au Grand Journal, lorsqu’elle a chanté une partie de Just Need your Love avec Santa de manière totalement improvisée. On aimerait beaucoup faire un featuring avec elle.
C’est quoi la prochaine étape ?
Adam – On s’est toujours dit qu’on voulait traverser des frontières. On a déjà tourné en Belgique, en Suisse, en Allemagne ou encore en Angleterre. On sera prochainement en concert à Madrid. On espère aussi que la tournée se termine le mieux possible, pour se remettre bientôt à la composition et réfléchir à un nouvel album.
Hyphen Hyphen
Jeudi 17 novembre à 20h30
A la Souris Verte à Épinal
Tarifs : 12 / 15 / 18
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