Frero Delavega : comme une simple ritournelle à Epinal

Une guitare, des mélodies qui restent en tête et des voix envoûtantes. Les deux amis ont fait un bout de chemin depuis The Voice. Leur nouvel album, Des ombres et des lumières, résonne comme une ritournelle. Rencontre avec Florian Delavega.
Florian Delavega, vous composez toujours vos chansons. Comment ça se passe ?
Florian Delavega – On compose de manière assez solitaire en fait. Il n’y a pas de règles. On trouve le temps d’écrire quand on est seul puis on travaille à deux. Au début, c’était plutôt la mélodie qui venait en premier mais sur cet album, c’était l’inverse pour beaucoup de titres.
Comment se passe la collaboration avec Jérémy ?
F. D. – Le travail de création est très personnel finalement. Après, il y a toute la partie promo, qui n’est pas celle où l’on se sent le plus à l’aise. Et puis, il y a les concerts, on est avec nos copains, ce sont des périodes où l’on est très actifs.
Y a-t-il une évolution dans votre musique depuis le premier album ?
F. D. – Bien sûr, elle est flagrante. Dans le premier album, nos premières chansons datent de 2011. Le deuxième album est plus réfléchi, il y a eu des rencontres, on raconte d’autres choses et on le fait différemment. Ce n’est pas la même instrumentalisation non plus même si ça reste dans la continuité de notre identité, de notre style.
Où puisez-vous l’inspiration ?
F. D. – On expérimente. Je pense que l’on s’inspire inconsciemment de ce qui nous entoure mais on compose de façon plutôt instinctive, à l’oreille. On s’inspire de nos vies, de mots, de sentiments. Il y a pas mal de musique qui parle de nous, de nos sentiments, de l’environnement, de l’éveil. On écrit pour raconter des choses. C’est un engagement mais au sens large du terme. Il y a quelque chose d’humaniste, d’humain. On passe beaucoup de messages de façon déguisée, ce n’est pas frontal. On ne veut pas être moralisateur, on se cache derrière la poésie.
Vous vous considérez comme des poètes ?
F. D. – Je n’ai jamais réussi à nous considérer comme des musiciens parce qu’on a aucune formation dans ce domaine. [Les Frero Delavega se destinaient à une carrière d’éducateurs sportifs, ndlr]. Mais ce que l’on fait c’est un peu de la poésie oui. On aime jouer avec les mots, avec les images : le ciel, la nature, les arbres, les étoiles. La poésie, on ne fait que la regarder finalement, elle est dans la réalité qui nous entoure.
Dans l’écriture ou dans vos clips, vous aimez les images. Avez-vous choisi de les utiliser dans votre spectacle ?
F. D. – Non, on a fait le choix de l’organique, du réel. On voulait rester vrais plutôt que de se cacher derrière l’écran, qui est très à la mode dans les spectacles actuels. Il y a un petit nuage, une lune. C’est quelque chose de plus artisanal. Nous, ça nous touche davantage. Ce ne serait pas notre identité sinon. On est des gens simples.
Pourquoi est-ce aussi important de rencontrer le public ?
F. D. – C’est fondamental parce que l’on est arrivé dans le monde de la musique grâce au public, il nous fait vivre, exister. Aller le voir, c’est la base. Les albums ne sont finalement qu’un prétexte pour aller sur scène. Lors de nos concerts, nous ne faisons qu’un. Je pense que c’est parce que nos chansons touchent tout le monde. Elles ne sont pas restrictives. C’est assez populaire. Un moment de simplicité où l’on chante, où l’on danse, où l’on déconne !
Frero-Delavega
Mardi 12 juillet, 20 h
Stade de la Colombière, Épinal
Tarifs : 35 / 33 / 31
=http://www.tourisme-epinal.com/se-divertir/fetes-et-manifestations/863346-concert-frero-delavega&ma=month_2016_7_11]www.tourisme-epinal.com