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Les Imaginales à Épinal, une édition qui s’annonce exceptionnelle !

Le 09 mai 2024 par Jonathan Blanchet
© Imaginales 2023

Les Imaginales, évènement phare de la Ville d’Épinal, n’a pas encore commencé que plusieurs records sont déjà atteints… Spectaculaire, cette édition promet d’être encore plus exceptionnelle que les éditions précédentes.

Memento Mori, la lumière au bout du tunnel

Un personnage à la longue chevelure blonde vogue sur des flots ténébreux qui pourraient être ceux du Styx, le fleuve des enfers de la mythologie grecque. Face à elle, un flou, lumineux, synonyme d’un monde nouveau. En un visuel, l’illustratrice Daria Schmitt, qui signe la (superbe) affiche du festival, dit tout du thème choisi pour célébrer les Imaginales et de la Fête des Images cette année : « Memento Mori », en latin, « souviens-toi que tu meurs ». Pour signer son œuvre, la dessinatrice s’est d’ailleurs inspirée du tableau signé d’Arnold Böcklin et baptisée L’île des Morts.

« On a pu remarquer, avec l’exposition dédiée à H.R Giger l’année passée, que mes goûts étaient plutôt portés vers une fantasy assez sombre » s’amuse Gilles Francescano, directeur artistique du festival. Le choix de la thématique est né d’une discussion avec toute l’équipe. « Comme avec Giger, tout l’intérêt de cette thématique est de montrer l’ombre et la lumière » estime Francescano. « J’avais envie d’aborder des thèmes que l’on évite habituellement d’évoquer en société pour en déceler le positif ». De nombreuses discussions entre auteurs de l’imaginaire touchés par ces sujets et des universitaires et chercheurs qui travaillent sur la matière réelle de ces thèmes émailleront donc la manifestation. Le chercheur Renaud Evrard, dont l’objet de recherches est la survie du cerveau après la mort, comme les expériences dites de « mort imminente », sera notamment présent pour échanger avec des romanciers. Pour mêler connaissances scientifiques et interroger le rêve.

©Getty – Raphael GAILLARDE

Une pléiade d’auteurs au rendez-vous

Jamais Les Imaginales n’auront accueilli autant d’invités que cette année. Et les auteurs francophones seront les plus nombreux. Parmi eux, une tête d’affiche qui ne passe pas inaperçue : Alain Damasio.

Sa présence est aussi rare que sa production est prolifique et scrutée par tous les amateurs de romans d’anticipation. L’auteur SF de référence n’était pas venu aux Imaginales depuis quelque temps. Bonne nouvelle, il sera omniprésent sur le rendez-vous. « Nous aurons le plaisir de le voir en table ronde plusieurs fois, ainsi qu’en dédicace » se réjouit Gilles Francescano.

Son roman, Les Furtifs, sera d’ailleurs adapté sur scène par Laëtitia Pitz et Xavier Charles de la Compagnie Roland Furieux (le 25 mai à 20 h à l’Auditorium de la Louvière). Cerise sur le gâteau et non des moindres : Damasio a écrit une nouvelle inédite, spécifiquement pour les Imaginales. Elle sera présente dans la célèbre anthologie du festival, publiée aux Editions du Diable Vauvert depuis l’année passée.

Quant aux auteurs étrangers, ils seront une grosse dizaine, un peu plus qu’en 2023, dont l’Américaine Rebecca Yarros, très attendue. « J’espère que les rangs des auteurs étrangers vont encore grossir » souhaite Gilles Francescano. « Depuis l’année passée, nous sommes démarchés par de nouveaux éditeurs. C’est une bonne chose : le festival est de plus en plus regardé ».

Des projets fantastiques

“Memento Mori” s’invite également à la Fête des Images au travers d’une performance immersive entre art numérique et spectacle vivant.

La Compagnie Ultreia vous propose de découvrir « Trace(s) » évoquant la mémoire d’un lieu, d’une femme de 92 ans, et d’une époque, comme autant de traces de vécu et de ce qu’on laisse derrière soi. Que reste t’il de nos souvenirs et de la trace d’une vie ? Pour l’occasion, la compagnie spinalienne investira le Centre culturel.

Les Imaginales présenteront, une fois n’est pas coutume, une solide sélection d’expositions, à commencer par une mise en valeur de l’oeuvre de Daria Schmitt, dont le travail orne l’affiche de cette édition (du 18 mai au 18 juin à la Bmi). Du 21 au 26 mai, les collages inquiétants et chimériques de Spoon et Yannu’ auront les honneurs de la Galerie du Bailli. Du 18 mai au 26 juillet, la Lune en Parachute accueillera L’imaginaire résistant, exposition construite autour d’un collectif d’artistes qui présentera des œuvres en grand format.

Également du 23 au 26 mai, le Parc du Cours accueillera pas moins de quatre expositions. Vampyria Inquisition, Untold Memories par le photographe Anthony Cools une exposition de la Volte ou encore le travail d’Isabelle Becker-Conraud presenté au sein de l’Espace Cours.


Déjà présent l’an dernier, Pierre Bordage, autant animé par l’écriture que par la peinture, présentera ses œuvres à L’AppARTement pendant toute la durée du mois de mai. L’exposition « Social Fiction » à la Maison de l’Habitat et du Territoire bénéficiera de la même durée de vie.

On y découvrira les peintures de Chantal Montellier qui a mis ses pinceaux au service de la justice sociale. Enfin, si vous n’avez pas encore eu l’occasion de pousser la porte du Musée de l’Image pour découvrir son exposition dédiée aux Icônes, faites-le pendant les Imaginales. L’imaginaire ne manque pas de figures totémiques.

Cet évènement est à retrouver sur On Se Capte, la plateforme des évènements des Vosges et du Grand Est !

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