Emile et Images en concert à Thaon-les-Vosges le 15 octobre : entretien exclusif avec Jean-Louis Pujade, le batteur

Le 04 octobre 2023 par Valentine Mallet

Le temps passe, les soirées aussi et pourtant, ils sont toujours présents. Les années 80 restent marquées par leurs célèbres titres “Les Démons de Minuit” pour Jean-Louis Pujade et Mario Ramsamy du groupe Images, ou “Plus près des Étoiles” pour Émile, alors membre du groupe pop rock Gold. Mais depuis 1999, les trois artistes collaborent et forment le célèbre groupe Émile & Images. De succès en succès, en passant par le cinéma avec Stars 80 ou encore la tournée RFM PARTY 80, ce groupe reste le symbole d’une jeunesse toute entière. De passage dans les Vosges pour un concert exclusif au théâtre de la Rotonde à Thaon-Les-Vosges le 15 octobre prochain, nous avons pu poser quelques questions à Jean-Louis Pujade, le batteur.

Quels effets cela vous fait de savoir que depuis 40 ans, certains de vos titres sont dans les playlist des jeunes, ou des moins jeunes ?

On a du mal à l’imaginer. Et on a aussi du mal à imaginer qu’un de nos tubes durent. C’est drôle, de plus en plus de jeunes viennent nous voir et se mettent au premier rang en mettant l’ambiance. Cela fait vraiment plaisir.

Pensez-vous avoir été un modèle pour les jeunes des années 80 ?

Je ne dirais pas modèle, mais je pense qu’on a contribué à la joie dans les soirées. Nous n’avons pas non plus chercher à influencer. On était là pour faire et mettre de l’ambiance. Et ça marche toujours aujourd’hui : les décennies passent et nous sommes toujours là.

Quelles émotions cela vous donne de vous voir aujourd’hui sur scène ?

Un plein de bonheur! Franchement, rien de mieux que le contact avec le public. Plus qu’une passion, c’est un réel besoin, je ne me vois pas arrêter. Je suis angoissé quand je suis en vacances, je n’arrive pas à rester en place ! J’ai toujours besoin d’avoir un regard sur la musique.

Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?

On n’a pas de rituel en tant que tel. En tant que batteur, je m’échauffe toujours les poignets pour éviter les tendinites. On a toujours le trac du problème technique vu que beaucoup de choses sont faites électriquement. On est assez sûr de nous, on reste quand même bien rodés.

Ressentez-vous une certaine nostalgie des années 80 ?

Je pense que c’est toujours le bon moment. On représente encore la musique des années 80. La musique reste ma vie, et les nouvelles technologies nous aident, comme Internet. C’est un outil qui est utile au quotidien et est essentiel pour la musique. Pour en revenir à la question : niveau musique les années 80 reste une adoration! Avec Stars 80 par exemple… 3 Stades de France, 10 fois Bercy… L’influence n’était pas la même il y a 40 ans…Je suis un artiste comblé.

Un adjectif qui pourrait vous définir ?

Passionné. Je suis réellement passionné par la musique, depuis toujours. Je vis de passion. Dès l’âge de 13 ans et demi, je travaillais l’été dans les groupes et sur les concerts. J’ai eu la chance d’avoir une maman qui m’a toujours soutenu dans mes projets, elle a compris que c’était ça dont j’avais besoin. Vraiment, chaque parent devrait soutenir et pousser leurs enfants à fond dans leur projet.

Un.e artiste avec qui vous regrettez de ne pas avoir travaillé depuis 1999 ?

Je sais qu’Émile a un gros regret dans sa vie : un soir, il mangeait avec Johnny Hallyday qui lui a proposé de composer son album. Il a laissé trainer l’information et ne l’a jamais fait. Je n’ai pas de regret en tant que tel, j’ai fait plein de belles choses, avec Jean-Jacques Goldman par exemple. Mes inspirations ont été Jean-Pierre Mader, j’ai énormément d’admiration envers lui et tous ceux avec qui j’ai joué.

Après, je ne sais pas si on peut appeler ça un regret, mais j’ai loupé de quelques jours d’être le batteur de Johnny Hallyday. A l’époque pas de téléphone portable, j’étais parti 2/3 jours et quand je suis revenu, il avait déjà trouvé quelqu’un d’autre.

Je sais qu’Émile a un gros regret dans sa vie : un soir, il mangeait avec Johnny Hallyday qui lui a proposé de composer son album. Il a laissé trainer l’information et ne l’a jamais fait.

Un souvenir de tournée ?

Tout s’est toujours très bien passé. Mais, un souvenir mémorable et ancré dans ma mémoire est notre tout premier Stade de France… L’acclamation du public était si forte qu’on arrivait à peine à tous s’entendre ! J’ai été très surpris, mais c’est toujours flatteur.

L’envie d’être sur scène est toujours intacte ? La même pression ?

C’est constamment la même chose ! La même envie, mais il est vrai que l’âge complique tout On a à chaque fois la même passion, la même envie de lever le pied, et de faire danser.

La dernière tournée, c’est maintenant ?

On ne peut pas le savoir . Par exemple, à la toute base, Stars 80 était programmé pour quatre concerts… Vous connaissez la suite. Avec Stars 80, on revit, les années 80 marchent, et le public est encore là. C’est une réelle source de motivation. On a une équipe technique, qui sont devenus nos amis. J’aimerais que ça dure encore longtemps.

Un message à faire passer ?

On laisse la politique à celles et ceux voulant s’exprimer ; On veut seulement le bonheur de chacun.

Un petit mot pour votre public vosgien ?

On a envie de voir du monde le 15 octobre ! On va bien s’amuser. C’est important pour nous la communication avec le public. On a hâte de vous retrouver dans les Vosges !

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