Sinsemilia : le reggae à fleur de peau au Festi’Lac de Saulxures-sur-Moselotte !
« On vous souhaite tout le bonheur du monde… ». Douze ans après sa sortie, le refrain sonne encore à nos oreilles. Mais on aurait tort de résumer Sinsemilia à leur plus grand succès. Depuis 25 ans, le groupe reggae écume les salles de concerts et roule sa bosse en musique. Rencontre avec Mike, guitariste et chanteur, avant une étape à Saulxures-sur-Moselotte.
Mike, vous êtes l’un des fondateurs de Sinsemilia, groupe créé en 1992. 25 ans plus tard, vous êtes toujours présent sur la scène française. Qu’est-ce qui a changé depuis vos débuts ?
Mike – Au départ, on était juste une bande d’ados qui rêvait de faire un concert… on en a fait plus de 1 300 et vendu près d’un million et demi de disques. C’était complètement au-delà de nos rêves ! Beaucoup de choses ont changé, mais on est toujours ensemble dans la même aventure humaine : sur les dix membres fondateurs, sept sont encore présents.
Le groupe s’est formé à une époque où le reggae n’était plus à la mode en France. Pourquoi avoir choisi ce style musical ?
Mike – On était avant tout des passionnés, des boulimiques de reggae. On a appris la musique en écoutant nos idoles : Bob Marley bien sûr, mais aussi toute la grande scène jamaïcaine de l’époque. C’est le reggae qui nous a donné envie de faire de la musique. On s’est inspiré des jamaïcains, mais on a très vite fait le choix de la langue, et on a accepté nos influences rock et chanson française. On a voulu faire quelque chose qui nous ressemblait.
On vous connaît pour votre chanson Tout le Bonheur du Monde, l’un des titres les plus diffusés sur les ondes en 2005, et repris aujourd’hui par les Kids United. Comment expliquez-vous ce succès et la longévité de cette chanson ?
Mike – Je ne sais pas si on peut l’expliquer. C’est une chanson que j’ai écrite pour mes enfants : elle est pleine d’amour, j’aime à penser que c’est pour cela qu’elle a touché autant de monde. Elle nous a fait connaître auprès du grand public, alors qu’on était encore très peu diffusés en radio. D’un seul coup, cette chanson est devenue un énorme tube. C’est surprenant pour un titre que j’ai écrit dans ma cuisine !
Vous avez écrit d’autres chansons plus revendicatives : La Flamme, Bienvenue en Chiraquie…Quelles sont les causes que vous voulez continuer à défendre en musique ?
Mike – Vous avez une heure devant vous ? (rires) En ce moment, on insiste beaucoup sur la nécessité de retrouver de l’humanité dans nos vies à tous et de s’ouvrir à l’autre. Ça fait des années qu’on se focalise sur nos différences. Si nos chansons peuvent aider à se rapprocher du voisin, c’est une bonne chose. Dans une période que l’on trouve bien sombre, on essaye de souligner les lueurs d’espoir.
25 ans après vos débuts, ce n’est pas trop compliqué de vous renouveler ?
Mike – On essaye, c’est pour cela qu’on ne produit pas d’albums trop rapidement. La tournée se poursuit jusqu’à fin octobre, puis on aimerait lever le pied pour se consacrer à nos projets personnels et laisser mûrir nos envies pour la suite. Un album est en cours d’écriture, on ne sait pas encore quand il sortira. Mais ce qui est sûr, c’est que Sinsemilia est prioritaire sur tout le reste. On ne peut pas laisser un bout de nos vies de côté.
Peut-on imaginer revoir Sinsemilia dans 20 ans ?
Mike – On peut l’imaginer ! Nous ne sommes pas vraiment maîtres de cela, c’est la vie qui décide beaucoup pour nous. Notre moteur, c’est le plaisir. Pour l’instant il est bien présent, donc on peut penser qu’il sera toujours là dans 10, 15 ou même 20 ans. Pourquoi pas !
Sinsemilia / Tonton David à Festi’Lac
Samedi 26 août, 18 h
Base de Loisirs de Saulxures-sur-Moselotte
Tarif : 16,8 €
www.festilac.saulxures-sur-moselotte.fr
