Nouvelle programmation de La Souris Verte à Épinal : carte blanche et coup de projecteur sur des artistes locaux

Le 06 septembre 2024 par Jonathan Blanchet

Lauréate de The Voice, la chanteuse Maëlle sera à Epinal le 28 septembre.

À Épinal, la salle de musiques actuelles, qui fêtera ses dix ans en décembre, lance en septembre une carte blanche à un label musical pour braquer les projecteurs sur des artistes locaux. Elle programmera aussi jusqu’à la fin de l’année des signatures diverses, unies dans leur approche de la musique.

Comment continuer à encourager la découverte et à séduire le public ? Telle est l’équation que doit résoudre chaque saison la Souris Verte qui le prouve, une fois encore, avec sa programmation du second semestre 2024. Outre l’ouverture de la saison programmée le 8 septembre (autour de sa traditionnelle bourse aux disques), la salle des musiques actuelles spinalienne s’apprête à explorer un nouveau temps fort en offrant une carte blanche à des labels musicaux.

Carte blanche

Le premier à se lancer sera Itawak Records, label strasbourgeois qui défend des sons plutôt post rock/garage rock et qui a sélectionné, pour l’occasion, quatre groupes et artistes (Oak&Moyan, Yurodivy, Jeanne et Lonlax) qui viendront défendre leurs couleurs (le 21 septembre). « Cette carte blanche, c’est un moyen de donner de la visibilité à des labels locaux. C’est de la pure découverte, dans la droite ligne de notre programmation » résume Emma Bignon, directrice adjointe de la salle de musiques actuelles. Laquelle réussit l’alliance de signatures plus médiatiques et de trouvailles musicales qui se correspondent dans leur art. Exemple avec la lauréate de la septième saison de The Voice, Maëlle, qui viendra le 28 septembre à Épinal défendre son nouvel album pop Fil Rouge. Elle sera précédée de la chanteuse Juliette Emrose, dont le style épouse la pop et l’électro et qui évolue dans le Grand Est. Une première partie réfléchie par La Souris Verte, toujours dans l’optique de donner un coup de pouce aux artistes locaux. Le 3 octobre, la salle fera la part belle à la world music en mettant au programme le franco-iranien Arash Sarkechik, dont la musique mêle instruments de musique persane à des genres musicaux très actuels (electro, rock, jazz). La même logique procède du choix de l’artiste rock Teklemek pour assurer sa première partie. « Même si ce n’est pas le même style musical, ils compilent tous deux des rythmes traditionnels dans leurs morceaux ».

Scène en ébullition

Le partage de scène se vérifiera aussi le 8 novembre avec un passionné de musiques jamaïcaines, Nyah Burning. Il chauffera la foule pour la chanteuse nigériane-allemande Nneka qui a accompagné nulle autre que Lauryn Hill ou Lenny Kravitz au cours de sa carrière. La salle, tout le public, sera d’ailleurs invité à l’investir le 16 novembre, lors d’une soirée house-techno -Mikrokosmos-, programmée spécialement par l’équipe spinalienne. L’an dernier, la Souris Verte avait ressorti des cartons sa « jam session », scène ouverte pour tous ceux qui manifestaient le désir de s’exprimer avec un micro. Fort de son succès, la salle a cette fois décidé de remettre au goût du jour un « open mic » (le 12 octobre) destiné aux apprentis chanteurs et rappeurs, pas forcément habitués du lieu. « Ce choix s’est vite imposé. Avec l’actualité, les gens ont des choses à dire. Ces scènes ouvertes sont très importantes pour laisser des espaces d’expression aux artistes amateurs ou qui débutent. Notre but à nous, c’est de favoriser les rencontres entre les musiciens ». Un point de convergence musical qui devrait culminer le 5 décembre à l’occasion des dix ans de la salle.