Électro Mountain Festival : le Tomorrowland Vosgien s’écrit aujourd’hui à Gérardmer
Gérardmer accueillera, le 11 mars, la première édition du Électro Mountain Festival avec un DJ set 100 % français. Un rendez-vous inédit qui a l’ambition de grossir pour devenir dans un futur proche rien de moins que le Tomorrowland du massif vosgien. Explications.
La perle des Vosges vibrera bientôt au son de la musique Électro. Les amateurs du genre savent que la réflexion de ramener un évènement électro à Gérardmer ne date pas d’hier. Freiné par le Covid, le Gérardmer Électro Mountain Festival (GEMF pour les intimes) se concrétisera enfin et pour la première fois le 11 mars prochain à l’Espace Lac. Sur place, les participants auront droit à une soirée alternant les DJ sets 100 % français. Morgan Nagoya, DJ résident de la radio NRJ fera d’abord monter la température. Une fois le public chauffé à blanc, il laissera les platines à Mr Tout Le Monde (qui enchaîne les records d’écoute sur les plateformes de streaming). Suivront Boris Way (le remix de Kate Bush qui a fait danser tous les fans de la série Stranger Things l’été dernier, c’était lui), puis le nordiste Klingande, auteur du titre feel good Jubel. Un morceau reconnaissable entre mille par sa balade caractéristique au saxophone, qui sera d’ailleurs jouée en live sur scène par le musicien qui a posé le son sur le mix original. Au total, cinq heures de musique seront compilées dans un show qui sera servi sur un plateau à 1 400 personnes. Pour convaincre les artistes de se laisser tenter par ce nouveau rendez-vous, l’organisation a eu un argument imparable. Offrir le cadre de travail reposant et récréatif de l’immensité blanche pour roder les nouveaux sets qui feront les grandes heures des festivals de l’été en France et dans le monde. En somme, allier l’utile à l’agréable parmi les plus beaux panoramas du coin.
Toujours plus loin, toujours plus fort
Mais il n’y a pas que pour les DJ que le festival fera office de tour de chauffe. Les organisateurs ne cachent pas leurs ambitions et se verraient bien monter leur propre Tomorrowland vosgien en écho au mythique festival belge devenu incontournable pour la scène électronique internationale… lequel dispose depuis quelques années de sa déclinaison française à l’Alpe d’Huez. La feuille de route est bien établie. L’Electro Mountain Festival devrait évoluer d’année en année en envergure et pourrait voir le jour sous sa forme finale à l’horizon 2025. « Notre but est d’organiser l’évènement sur les pistes tout au long d’un week-end au cœur du massif vosgien » dévoile Lorris Mougel, coorganisateur du GEMF. « À Tomorrowland, vous skiez, vous prenez une pause devant un DJ… Gérardmer s’y prête parfaitement bien ! ». Dans l’esprit des organisateurs, les DJ invités mixeront la journée sur les pistes, en prélude à un grand raout nocturne sur le front de neige, où pourront s’ambiancer jusqu’à 6 000 festivaliers. Un évènement au gigantisme assumé qui doit obligatoirement obtenir de nouveaux subsides pour permettre sa réalisation. « Ce sera un très gros morceau, il va falloir un peu de temps » concède Lorris Mougel. D’où l’organisation d’une première édition au format plus modeste mais qui dit tout de ses ambitions pour faire office de vitrine et convaincre de la meilleure des façons.
Né sous l’impulsion de l’association Acara, nouvellement constituée pour compléter l’offre locale en matière d’évènementiel (voir encadré), l’Électro Mountain Festival s’ouvrira dans le prolongement des vacances de février, dans une période réputée chiche en manifestations. De l’avis de ses initiateurs, le GEMF viendrait aussi compléter le maillage des rendez-vous culturels gérômois, quelque part entre le Festival du Film Fantastique (fin janvier) et la fête des Jonquilles (en avril). L. Mougel : « Ce week-end du mois de mars doit s’inscrire dans le temps comme un rendez-vous phare de la musique électronique »… et un incontournable de la vie culturelle du massif pour demain et pour longtemps.
Qui se cache derrière le GEMF ?
L’Électro Mountain Festival a été concocté par Acara. Créée en septembre, cette association vise à promouvoir l’évènementiel grand public sur le massif. Celle-ci a également dans ses cartons un festival de l’humour qui pourrait avoir lieu sur deux ou trois jours, en tirant parti de l’ensemble des salles et espaces d’accueil disponibles à Gérardmer et des possibilités offertes par leur jauge. L’association s’est, là aussi, offert un galop d’essai en programmant dernièrement trois rendez-vous avec des humoristes et stand-uppers. Panayotis Pascot a proposé son spectacle Presque au casino Joa en décembre. Le nancéien Vérino lui emboîtera le pas le 31 mai à l’Espace L.A.C. (« il cartonne, nous n’avons presque pas fait de publicité et les trois quarts des places ont été réservées » se réjouit Acara). Était aussi prévue une soirée autour de jeunes premiers de l’humour mis en lumière par le Point Virgule (le célèbre théâtre parisien), pour l’instant reportée sine die. « Nous voulions amener à Gérardmer des artistes en tournées nationales sans que les habitants du coin soient forcément obligés d’aller très loin pour aller les voir » détaille l’organisation, en sortant du circuit des Zénith et autres grandes salles de spectacle. Acara vise aussi à investir le milieu sportif, en mettant sur pied une « color run » qui pourrait voir le jour en juin 2024, histoire de lancer la période estivale.
Électro Moutain Festival
Samedi 11 mars à 19 h 30
À l’Espace L.A.C de Gérardmer
Tarif unique : 48 €
Infos et réservation : https://www.centpourcent-vosges.fr/onsecapte/evenement/gerardmerelectromountainfestival/
