Accueil > Culture > Cinéma > Steve Jobs de Danny Boyle

Steve Jobs de Danny Boyle

Le 03 février 2016 par Bruno Veillon

Avec Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen… 2h02. Sortie le 3 février.

La scène se passe en 1984 à Cupertino, Californie. Une foule en délire s’apprête à assister au lancement du tout premier Macintosh. 

En coulisses, un Steve Jobs fébrile, puissamment incarné par Michael Fassbender, contrôle tout, fulmine pour une avarie informatique à quelques minutes du grand show. Il est tour à tour perfectionniste, détestable, intouchable, captivant… 

La scène inaugure le long-métrage de Danny Boyle, écrit par Aaron Sorkin, et dure plus de trente minutes. Trente minutes sidérantes où, en un seul décor, un même lieu, le personnage se révèle dans les creux du récit, débarrassé de passages superflus. 

De ces séquences en coulisses transpirent toutes les tensions, rivalités, traits de génie et crises d’égo du fondateur d’Apple.

Passer par les fameuses keynotes et grand-messes de lancements de produits de l’autre côté du rideau pour construire son récit, il fallait y penser. Le même procédé, de génie, se répète tout au long du film pour raconter Steve Jobs sans passer par une narration conventionnelle et linéaire, loin, très loin de Jobs, film largement oubliable de Joshua Michael Stern avec Ashton Kutcher et précédente tentative fadasse de raconter ce qu’a été l’inventeur du Mac. 

Steve Jobs, deuxième biopic dédié à l’homme, vient enfin redonner tout l’intérêt (et ses contradictions) au personnage, quitte à se focaliser sur un point plutôt qu’un autre. Ce point de vue malin et affûté, le film le doit à son scénariste, Aaron Sorkin, créateur de la série à la Maison Blanche ou de The Newsroom, auteur du script de Social Network, ethnologue averti dans chacune de ses lignes de texte. Mais Sorkin n’est pas seul maître d’oeuvre. 

La réalisation est, elle, l’apanage de Danny Boyle (Slumdog Millionaire, 28 jours plus tard) et, sur la même ligne, la même compréhension des personnages. Le binôme fait des étincelles. Le casting de haute volée (Fassbender donc, mais aussi Seth Rogen, Jeff Daniels, Kate Winslet, méconnaissables) suit, le reste fascine.

Bande annonce du film Steve Jobs :

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin