Cinéma : Sing Street de John Carney
Avec Jack Reynor, Lucy Boynton, Ferdia Walsh-Peelo,… 1h46. Sortie le 26 octobre.
Dublin, 1985. Contraint de quitter son école parce que ses parents se déchirent, Conor se retrouve parachuté dans un établissement public très à cheval sur le règlement et qui va, malgré lui, participer à son émancipation. À moins que ce ne soit autre chose qui en soit la cause.
Par exemple, Raphina, cette fille mystérieuse qu’il a remarquée dans le quartier ? Ou la musique derrière laquelle il va se réfugier pour échapper à son quotidien ? Ou la somme de tout ça ? Pour impressionner la jeune femme, le lycéen va monter un groupe de rock. Le début d’une grande aventure.
Et si le réalisateur de New York Melody venait de signer son meilleur film ? Teen movie ancré dans les eighties (réalisé par un cinéaste irlandais qui revendique constamment ses influences américaines, comme le font ses héros, dans une savoureuse dimension méta), Sing Street convoque tout à la fois John Hughes et Retour vers le futur.
Et, marotte du réalisateur oblige, le film se drape de divers hits musicals d’époque, de Duran Duran à The Cure, en passant par Daryl Hall et John Oates. Le résultat est emballant, voire carrément grisant quand le groupe, uni comme un seul homme autour de la personnalité de Conor (et de son jeune acteur, Ferdia Walsh-Peelo), se lance dans la composition d’un morceau où se libère totalement sur scène, lieu de tous les possibles (belle séquence de l’audition où le héros projette ses rêves dans la salle de spectacle).
Dans Sing Street, le regard des adultes, des enseignants réacs aux parents absents (ou carrément inexistants pour les besoins du scénario), importe peu. Seuls comptent les ados aux prises avec leurs problèmes, et qui apprennent à grandir ensemble. Cela donne de belles leçons de vie qui restent, au fond, très actuelles. Un petit tour de force pour un film ” d’époque ” !
Bande-annonce de Sing Street :
