Cinéma : Radin ! de Fred Cavayé

Avec Dany Boon, Laurence Arné, Noémie Schmidt,… 1h29. Sortie le 28 septembre.
Après trois thrillers d’action nerveux (Pour Elle, À bout portant, Mea Culpa, trois films qu’il a menés avec un sens du cadre et de la dramaturgie assez remarquables), Fred Cavayé repasse derrière la caméra pour tenter un film beaucoup plus léger. Il embarque avec lui un acteur bankable de la comédie populaire (Dany Boon, dans sa zone de confort) et colle à son personnage une tare universelle : la radinerie.
Marchant sur les pas d’un père harpagon, François Gautier (Dany Boon donc) a un seul principe de vie qui régit tous les autres : dépenser le moins possible. Il mène une petite vie tranquille, rythmée par ses visites chez son banquier et ses répétitions d’orchestre… jusqu’à ce qu’une jolie violoncelliste (Laurence Arné) ne passe la porte de son ensemble musical et qu’une jeune femme, qui prétend être sa fille (jouée par Noémie Schmidt), ne se présente devant chez lui…
Dany Boon n’a jamais caché son admiration pour de Funès, ni sa fascination pour les numéros de duettistes qu’il exécutait avec Bourvil (voir le Rien à déclarer du comédien humoriste).
On ne peut donc s’empêcher de voir une ressemblance (même lointaine) de ce François Gautier avec la version d’Harpagon de l’acteur du Gendarme. Pour peu que l’on soit client, Dany Boon excelle dans le comique de situation (les rendez-vous avec son banquier qui fait office de psy), quand il s’agit d’être la pièce centrale d’un quiproquo (à l’orchestre, tout le monde est au courant de sa tendance grippe-sou, sauf celle qu’il courtise et qui l’idéalise)…
Quand le scénario a épuisé toutes les situations possibles et imaginables autour de cette ” pathologie ” et atteint les limites du personnage monomaniaque comme sujet de cinéma, il bascule dans un mélodrame convenu et passe-partout, qui ne laisse guère de doute sur l’issue finale du long-métrage qui finit par ressembler à beaucoup d’autres.