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Cinéma : Maggie de Henry Hobson

Le 28 mai 2015 par Bruno Veillon

Avec Arnold Schwarzenegger, Abigail Breslin, Joely Richardson…

Durée : 1 h 35

Sortie le 27 mai 2015

À l’heure où le zombie fait recette sur tous les supports, Maggie pose implicitement cette question : comment réinventer le film de genre et montrer quelque chose de différent quand Romero, Resident Evil et consorts ont déjà bien balayé le spectre ? S’attaquant à son premier long-métrage, Henry Hobson choisit de faire de son film un drame intimiste. 

Le bonhomme a l’habitude des morts-vivants pour avoir conçu, dans l’ombre, le générique ultra léché de la série Walking Dead (qui en connaît un rayon en matière de tragédies familiales en milieu zombie). Son film démarre illico dans une ville frappée par une épidémie. Les malades sont placés en quarantaine jusqu’à ce qu’ils se transforment et se dévorent entre eux. Wade Vogel n’a pas fait ce choix pour sa fille, contaminée lors d’une fugue. Il la ramène à la maison et devient le témoin impuissant de sa transformation.

Schwarzenegger bien plus nuancée que d’ordinaire

Pas de grandes scènes de désolation, ni de charges démesurées de corps décharnés ici : limité par son budget relativement restreint, le réalisateur serre les cadres sur les visages et les émotions de son duo d’acteurs. La jeune Abigail Breslin (déjà dans Bienvenue à Zombieland) et… Arnold Schwarzenegger. 

C’est la vraie bonne idée du film : avoir confié le premier rôle d’un drame (post-apocalyptique, certes) à l’ancien action hero (qui fera encore le service après-vente du dernier opus de Terminator cet été). L’acteur, qu’on n’a pas le souvenir d’avoir vu dans un rôle intimiste de cette ampleur, fend l’armure et délivre une interprétation bien plus nuancée que d’ordinaire. Une reconversion qui lui va bien et qu’il aurait mieux fait d’embrasser plutôt que de revenir dans le blouson du T-800 ou affublé du slip en peau de Conan le Barbare. Assez attendu dans ses rebondissements (qui ne partent pas non plus dans tous les sens et se concentrent sur l’essentiel), Maggie ne révolutionne pas le genre, mais offre un écrin parfait pour la redécouverte de l’acteur.

Bande-annonce

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