Cinéma : Le Bon Gros Géant de Steven Spielberg

Avec les voix de Dany Boon, Mark Rylance, Ruby Barnhill, … 1h57. Sortie le 20 juillet.
Orpheline de père et de mère, la petite Sophie passe ses nuits éveillée, incapable de trouver le sommeil. Une nuit, elle ouvre la fenêtre de l’orphelinat et tombe nez à nez avec un géant de sept mètres de haut.
Pour éviter qu’elle ne révèle son existence, le colosse va la tirer du lit et l’emmener dans des terres lointaines : le Pays des Géants, peuplé de titans carnivores où notre bon gros géant, souffre-douleur de ses semblables, fait figure d’exception…
Le retour de Steven Spielberg au monde de l’enfance : voilà une promesse qui laisse rêveur. Surtout quand il s’agit d’une adaptation d’un roman de Roald Dahl (Charlie et la Chocolaterie) qui est écrite par la scénariste Melissa Mathison (auteure du script de E.T., disparue en novembre 2015), que la partition musicale est signée John Williams et que le gros de la production est assuré par Amblin, boîte de prod historique de Spielberg, garante des plus grandes réalisations des 80’s (celles de Spielberg bien-sûr, mais aussi lesRetour vers le Futur et Les Goonies).
Et effectivement, le film n’est jamais aussi bon que lorsqu’il sonde les maux de l’enfance et s’aventure dans des mondes fantastiques (le pays des rêves) qui sont le théâtre d’émerveillements permanents et donnent lieu à de belles fulgurances de mises en scène.
La greffe avec l’univers de Roald Dahl prend assez facilement (les néologismes pullulent) même s’il faut concéder au film des aménagements, parfois bénéfiques (la fin notamment, qui distille une sourde mélancolie).
Mais le film est à l’image de son exposition. Trop hâtif, le scénario déborde aussi d’effets numériques pas toujours très heureux. Persiste un esprit et un ton uniques difficilement oubliables.