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Cinéma : Crazy Amy de Judd Apatow

Le 18 novembre 2015 par Bruno Veillon

Avec Amy Schumer, Bill Hader, Brie Larson… 2h50. Sortie le 18 novembre.

Méconnu en France, Judd Apatow a encore du chemin à faire pour se hisser parmi les succès hexagonaux. Et pour cause. 

Producteur inspiré, le réalisateur de Funny People ou En Cloque, mode d’emploi ne bénéficie jamais vraiment d’une exposition à la hauteur des portraits de ses personnages : drôles, grinçants, toujours émouvants. Crazy Amy n’y fait pas exception : rebaptisé pour le marché français (qui accueille le film plusieurs mois après la sortie américaine), le titre francisé perd la saveur de l’original (” Train Wreck “) qui cernait parfaitement les tourments de son héroïne dysfonctionnelle, incarnée par la star du stand-up Amy Schumer. 

Son trauma est exposé dès la scène d’ouverture, génialement drôle et cynique, lorsque son père lui prouve que la monogamie est une vue de l’esprit, avec d’étonnantes preuves à l’appui. Une démonstration débridée qui plante le décor pour une leçon qui aura laissé des traces : devenue trentenaire, elle enchaîne les mecs comme les shooters sur les comptoirs des clubs qu’elle écume avec ses collègues de boulot. 

Journaliste le jour, elle se voit confier le portrait d’un chirurgien (Bill Hader, second rôle habitué des productions Apatow, enfin poussé vers la lumière) par sa rédactrice en chef (Tilda Swinton, à contre-emploi) qui lui fait miroiter une carrière. Évidemment, cette rencontre va venir bousculer un peu ses principes… 

Écrit par Schumer encouragée par un Apatow sous le charme, le film n’est pas loin d’être le plus caustique des films du pape de la comédie U.S, surtout dans sa première partie où l’actrice joue un personnage qui lui ressemble et ne se prive pas pour tout débiner à tour de bras. 

Finalement, le film adopte les contours des productions habituelles du réalisateur, jusqu’à la conclusion, salvatrice pour son héroïne. Rien de surprenant pour qui connaît sa filmo sur le bout des doigts, mais c’est loin d’être une tare : la drôlerie des situations est toujours de mise et Judd n’a rien perdu de son flair. 

Guest-star du film, le basketteur LeBron James révèle un potentiel comique insoupçonné. Une reconversion et une trouvaille de plus à mettre au crédit du réalisateur dont on ne peut toujours pas se passer.

Bande-annonce de Crazy Amy :

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