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Cinéma : Captives d’Atom Egoyan

Le 21 janvier 2015 par Bruno Veillon

Sortie le 7 janvier 2015.

Avec Ryan Reynolds, Rosario Dawson, Scott Speedman… 1h53.

Matthew (Ryan Reynolds) voit sa vie basculer le jour où sa fille s’évanouit dans la nature dans un instant d’inattention. Huit ans ont passé depuis la disparition de sa fille et son couple lutte pour reprendre pied. Soudainement, l’apparition d’indices troublants laisse à penser que la jeune Cassandra est toujours en vie…

On reconnaît d’emblée la patte du canadien Atom Egoyan (De beaux lendemains) dans ce thriller qui continue de nourrir ses obsessions (la famille, la solitude…) en refusant la construction classique d’un film qui l’était sur le papier. Au lieu de cela, Egoyan installe un récit embrouillé, alternant de nouveau les passages entre passé et présent. 

Une suite de questions efficaces

En éparpillant ses images, l’astuce lui permet de révéler petit à petit l’évolution des personnages, comme un puzzle qui réussit à retenir l’attention du spectateur, en suivant morceau par morceau le parcours des parents, du couple de flics rattaché à l’affaire (Rosario Dawson et Scott Speedman) et de la fillette et son ravisseur. En laissant la place à l’ambiguïté, Captives pose une suite de questionnements efficaces. Originalité qui sauve le film, dont le pitch rappellera le récent Prisoners du québécois Denis Villeneuve (même cadre hivernal, mêmes motivations du héros). La comparaison s’arrête là.

Moins travaillés, les différents protagonistes peinent à convaincre, Ryan Reynolds n’est pas Hugh Jackman et la sauce prend moins devant les états d’âme du comédien qui fait le job sans vraiment étonner. A moitié sauvé par l’originalité de sa narration, Captives ne va pourtant pas au bout de ses ambitions, laissant le film rentrer dans le rang dans un dénouement trop appliqué et attendu.

Bande-annonce

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