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Cinéma : Big Eyes de Tim Burton

Le 18 mars 2015 par Bruno Veillon

Sortie le 18 mars.

Un film de Tim Burton. Avec Christoph Waltz, Amy Adams, Danny Houston…

Durée : 1 h 47

Fraîchement divorcée, Margaret (Amy Adams), peintre de son état, met les voiles dans l’espoir de démarrer une nouvelle vie avec sa fille. Pour espérer vivre de son art, elle expose ses tableaux sur les marchés. sans que cela n’attire les foules. Sa rencontre avec un certain Walter Keane (Christoph Waltz) va changer les choses : baratineur invétéré, il attire l’attention sur les peintures et fait grimper leurs cotes. Lorsque Walter lui propose de l’épouser afin qu’elle conserve la garde de sa fille, Margaret est loin de se douter qu’elle vient de perdre une partie de son identité. Peu à peu, elle est dépossédée de ses oeuvres, que son mari se réapproprie complètement en montant un juteux business pour nourrir sa renommée personnelle.

Réalisé par Tim Burton, Big Eyes est certainement son meilleur film depuis Big Fish et l’analogie des deux titres n’y est pas pour grand-chose. Pour la première fois depuis longtemps, le natif de Burbank ne force pas le trait, au risque de tomber dans sa propre caricature. Comme on l’a dit ici et là, Tim Burton fait du cinéma sans faire du Tim Burton, dont l’univers fantasque est seulement rappelé par les grands yeux vitreux des personnages qui peuplent les tableaux de son héroïne. 

La personnalité retorse de Christoph Waltz

Est-ce un hasard si ce long-métrage, plus maîtrisé, a été écrit (et adapté de faits réels) par le duo de scénaristes déjà responsables d’Ed Wood en 1994 ? Subdivisé en actes invisibles, le scénario de Big Eyes file avec un naturel confondant dans un mouvement perpétuel, jusque dans la partition musicale du fidèle Danny Elfman. 

On se prend à se passionner pour le destin de cette femme bafouée, qui restera malgré elle embrigadée toute sa vie, et la personnalité retorse (et volontairement voilée) de son compagnon qui révèle une terrible frustration. Un duo personnifié par deux acteurs qui tiennent tout autant la corde l’un que l’autre. L’ensemble se double d’une réflexion assez maligne sur l’art, son inspiration, sa finalité et même la place de la critique.

La bande-annonce :

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