Cinéma : American Hero de Nick Love
Avec Stephen Dorff, Eddie Griffin, Luis Da Silva Jr., … 1h26. Sortie le 8 juin.
Melvin (Stephen Dorff) est attendu au tribunal pour tenter de gagner le droit de passer du temps avec son fils, mais il est encore en train de cuver son vin.
Désoeuvré, flemmard et dopé aux anxiolytiques, Melvin a une autre particularité peu banale qui le rend célèbre aux yeux des gens : il est doté de capacités extraordinaires qu’il ne s’emploie qu’à gâcher. Jusqu’au jour où, frôlant l’accident, il se décide à reprendre sa vie en main et à utiliser ses pouvoirs pour le bien de la communauté…
A Hollywood, le créneau du super-héros désoeuvré et porté sur la bibine avait déjà été défriché par Hancock (avec Will Smith). American Hero n’a pas le même budget et surtout pas les mêmes ambitions.
Entre film de super-héros et film d’auteur, plus proche du Chronicle de Josh Trank (avec Michael B. Jordan, héros de Creed), American Hero prétexte le tournage d’un faux-documentaire sur son personnage central pour dérouler son scénario.
Procédé intéressant qui a maintes fois fait ses preuves, mais qui tient plus ici du gadget qui, passée la scène d’ouverture, a tendance à se faire oublier, quand il ne nuit pas à la narration, un peu brouillonne. Dans sa longue exposition, le film a, du coup, du mal à trouver son rythme, trop souvent gâché par des dialogues sursignifiants qui nuisent au développement naturel des personnages (Melvin qui déclame à haute voix qu’il doit changer après une épiphanie un brin forcée).
Un lourd regret, tant le film est solidement ancré dans une réalité sociétale et économique (la Nouvelle-Orléans post Katrina) qui lui donne presque les atours d’un drame social. Quand survient la prise de conscience du super-héros en devenir, la suite est plus efficace, plus conventionnelle aussi, sans les promesses de départ perdues en cours de route. Dommage.
Bande annonce d’American Hero :
