Accueil > Culture > À la conquête d’Olympe, l’adaptation de la spinalienne Seta Berberian les 9 et 10 novembre à Épinal

À la conquête d’Olympe, l’adaptation de la spinalienne Seta Berberian les 9 et 10 novembre à Épinal

Le 03 novembre 2023 par Jonathan Blanchet
Compagnie Myosotis

Avec À la conquête d’Olympe, pièce qui sera jouée les 9 et 10 novembre au Théâtre Municipal d’Épinal, la spinalienne Seta Berberian et sa toute jeune compagnie théâtrale, Myosotis, relèvent le défi d’adapter Le Major Cravachon d’Eugène Labiche en lui insufflant ce qu’il faut de modernité.

Lorsque l’on évoque une adaptation d’Eugène Labiche en 2023, on parle plus facilement ces derniers temps d’Un chapeau de paille en Italie, avec le très médiatique Vincent Dedienne, que du Major Cravachon, qui n’est pas le vaudeville le plus connu du dramaturge français. Jouée pour la première fois en 1844, la pièce revient pourtant, elle aussi, au goût du jour cet automne, pour une représentation les 9 et 10 novembre, au Théâtre Municipal d’Épinal. Le major Cravachon du titre est un soldat vieillissant de la garde napoléonienne cherchant à marier sa fille. Pour percer à jour les manigances de son père, celle-ci charge une amie de se faire passer pour un prétendant.

« Le vaudeville ne parle pas forcément à tout le monde  » concède Séta Berberian, co-autrice de cette adaptation qui a joué sur plusieurs leviers pour lui donner un coup de jeune. On retrouvera d’abord la pièce sous le titre « À la conquête d’Olympe », premier indice révélateur de la volonté de se mettre à la page en ne prenant plus le père comme référent principal, mais la fille. Une note d’intention qui ne s’arrête pas là. « Un vaudeville, c’est rythmé, comique. Et certains passages sont résumés par des chansons qui, à l’époque, étaient très connues. On a voulu commencer par là pour la moderniser, il fallait que cela parle au public ».

Du Goldman dans le texte

Ne soyez donc pas surpris de retrouver des airs de Britney Spears, de Michael Jackson, de Jean-Jacques Goldman ou même de Nirvana dans la pièce, enveloppant les mots du dramaturge du XIXe siècle. « C’est un choix du metteur en scène, les thématiques des musiques font écho à des passages de la pièce en particulier ». L’enjeu de modernisation passe aussi par les costumes. « Au départ, on avait imaginé des costumes d’époque, avec des boutons dorés, des petits vestons… mais c’était plus intéressant d’utiliser des vêtements, des matières plus contemporaines ». Les comédiens s’expriment aussi de manière plus rythmée. Fraîche émoulue d’une formation théâtrale dans le lyonnais, celle qui incarne également le rôle principal de la pièce reconnaît que c’était un des piliers de son apprentissage. « On travaillait beaucoup la vérité du jeu.

Seta Berbian et Épinal

La voix change, le ton change, mais le texte reste le même  ». C’est au sein de cette formation que Seta Berberian a rencontré Taline Balabanian, avec qui elle partage des origines arméniennes et avec laquelle elle décide de monter la compagnie qui porte la pièce. Son nom, Myosotis, évoque la petite fleur bleue, symbole du souvenir du génocide arménien, de mémoire et d’amour. « Des valeurs que l’on partage au théâtre ». La date de représentation vosgienne est aussi la première de la pièce hors de sa région d’écriture. Une délocalisation qui ne doit rien au hasard, puisque Seta Berberian a passé toute son enfance dans les Vosges. « Cela me tenait à cœur de venir jouer à Épinal dans un théâtre qui a accueilli Le Major Cravachon à l’époque… et de présenter la pièce aux Vosgiens et à mes proches. Comme ils ne pouvaient pas se déplacer à Lyon, c’est Olympe qui vient à eux ! ».

Pour la pièce et celle qui la réinterprète, c’est un juste retour aux sources.

Infos pratiques.

À la conquête d’Olympe,
d’après Eugène Labiche.
Les 9 et 10 novembre à 20 h 30
au Théâtre Municipal d’Épinal.

Tarif plein : 18 €.

Achat possible en ligne ou directement à la boutique « Le Dress Code », 5 rue de la comédie à Épinal.

Avec ON SE CAPTE

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin