100% Cinéma : la sélection de la rédaction
Voici une sélection de films à voir seul(e), en famille ou entre amis.
Daaaaaali!
Une journaliste française (Anaïs Demoustier) travaille d’arrache-pied à percer les secrets du célèbre peintre Salvador Dali qu’elle va rencontrer à plusieurs reprises pour les besoins d’un documentaire. Ce pitch, d’une limpidité trompeuse, sonne comme un biopic façon reporter « embedded » entre les creux et les bosses de la vie du surréaliste catalan. Cela aurait pu être le cas… si nous n’étions pas en présence d’un film du réalisateur « nonsensique » par excellence, le bien nommé, Quentin Dupieux. Il y a peu de doutes sur la marchandise : le stakhanoviste du cinéma français, dont son précédent film, Yannick, termine à peine sa carrière en salles, promet forcément de se fondre dans l’esprit exaltant du mouvement poétique et artistique dont son sujet était un des fiers représentants.
Les premières images du film, présenté à l’automne dernier à Venise, invitent donc à un voyage expérimental au cœur de ses œuvres. On découvre, par exemple, les excroissances délirantes d’un tableau (La harpe invisible, fine et moyenne, peint en 1932) prendre vie à l’image. Insaisissable, le peintre sera incarné à l’écran par Edouard Baer, mais pas que. Les bacchantes finement enduites de l’extravagant plasticien seront également portées par Pio Marmaï, Jonathan Cohen ou Alain Chabat. En fait, ce ne sont pas moins de six acteurs qui se glisseront dans son costume, dans la pure tradition des personnages racontés à travers les âges. À moins qu’il ne soit plutôt question ici des humeurs du peintre traduites par ses multiples interprètes. Sur cette base solide et intrigante, on imagine parfaitement Dupieux déployer les idées de dialogue et de mise en scène dont il a fait sa marque de fabrique. Pour que l’immersion du spectateur soit totale dans cet univers fantasmagorique, le réalisateur s’est même adjoint les services de l’ex Daft Punk Thomas Bangalter qui signe une bande originale à l’avenant. Voilà qui s’annonce forcément passionnant.
Un film de Quentin Dupieux.
Avec Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Edouard Baer… 1 h 17.
Sortie le 7 février
L’Empire
Star Wars est-il soluble dans le cinéma de Bruno Dumont ? Le réalisateur de L’Humanité relève le défi et signe ce qui s’annonce déjà comme l’Ovni filmique de cette année. Il y sera question d’une lutte intergalactique entre forces du bien et du mal qui viendront s’écharper dans un village du Pas-de-Calais à grands coups de sabre lasers. Et le délire ne s’arrête pas là puisque L’Empire convoque des personnages issus des précédents films du cinéaste. Vous n’êtes pas prêts pour le « Dumont Cinematic Universe ».
Un film de Bruno Dumont. Avec Anamaria Vartolomei, Lyna Khoudri, Camille Cottin.. 1 h 50.
Sortie le 21 février
Le Successeur
C’est peu dire que l’on attend le nouveau film de Xavier Legrand après l’uppercut qu’a constitué Jusqu’à la garde. Il pourrait bien réitérer l’expérience avec un long-métrage qui se situe dans son prolongement thématique, puisqu’il abordera la violence sourde qui habite Ellias Barnès. Le revenant Marc-André Grondin incarne ce créateur de mode à qui tout sourit. Jusqu’à ce que son passé ne revienne lui sauter à la figure à la mort de son père…
Un film de Xavier Legrand. Avec Marc-André Grondin, Yves Jacques, Anne-Elisabeth Bossé… 1 h 52.
Sortie le 21 février
Dune :
Deuxième Partie
L’héritier de la maison Atreides fait son retour. Dans cette suite de l’adaptation du Dune de Frank Herbert par Denis Villeneuve, Paul Atreides (Timothée Chalamet) va reprendre la main sur son destin. Appelé à devenir le chef des Fremen dans la guerre contre les Harkonnen, responsables de la mort de son père, le jeune prophète va attirer l’attention de l’Empereur Shaddam IV (Christopher Walken). Après un premier volet un brin frustrant, Villeneuve s’attaque au cœur du roman original. En attendant de se pencher sur ses suites ?
Un film de Denis Villeneuve. Avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson… 2 h 46.
Sortie le 28 février