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Un été chaud pour les allergiques au soleil

Le 05 septembre 2015 par Bruno Veillon

Cet été, le soleil vous a joué un mauvais tour. Plaques rouges sur la peau, démangeaisons : la lucite bénigne a opéré. Voici comment s’en accommoder et surtout s’en préserver, à l’avenir.

Vacances, météo favorable, bref détente et soleil ! Pourtant le doute s’installe. À peine, un ou deux jours d’exposition, voire moins, à l’astre qui a nourri les plus beaux jours de votre vie, place aux éruptions cutanées – boutons rouges, plaques visibles sur le décolleté, les mains, les bras…, voire petites cloques – et surtout aux démangeaisons qui les accompagnent. 

L’attaque est soudaine, parfois insupportable, surtout la nuit, vous privant alors de sommeil. Le désagréable sentiment d’être ” habité ” suscite l’interrogation. Vous êtes en fait victime d’une réaction anormale de votre peau au soleil. Le système immunitaire remplit son rôle, tout de désagréments. Pantalons, manches longues, foulard pour protéger le coup sont de rigueur. Vous venez de découvrir à vos dépens les méfaits de l’allergie au soleil.

Pour faire simple, car l’affaire peut être plus complexe. La lucite estivale bénigne, aux lésions polymorphes, mais sans atteinte au visage, nous intéresse aujourd’hui. Mais l’éventail des attaques toxiques rendant la peau hypersensible au soleil, est ouvert : façon prurigo actinique à tendance héréditaire, éruption photoallergique, en réaction à la substance appliquée sur la peau (crème solaire, parfum, cosmétique…), voire urticaire solaire, sur les parties exposées après seulement quelques minutes. 

Ce qui au demeurant peut expliquer les vérités peu adoucissantes, et pas davantage réconfortantes, de certains médecins, il est vrai généralistes et remplaçants pour la plupart. Ici on vous conseillera une crème solaire 50, et bien sûr la non exposition au soleil. Forcément facile, en plein été caniculaire ! Ce qui fut le cas en ce juillet 2015, Vosges comprises. 

Là, on vous prescrira un antihistaminique à forte dose, susceptible de vous soulager, mais tout aussi prompt à vous endormir au volant, la veille de votre départ en vacances. ” Un peu décalé “, souligne, gentil, le pharmacien. Pourtant l’affaire est plus répandue qu’il n’y paraît. Une femme sur dix en serait victime, ” entre 25 et 35 ans ” en majorité. L’homme bien sûr n’en étant pas exempt.

Alors que faire ? ” Une corticothérapie peut-être prescrite “, souligne un dermatologue, qui ajoute que ” des examens complémentaires ne sont habituellement pas nécessaires “, et que ” de toute façon cela a tendance à diminuer, une fois la peau ” bronzée “, donc ” après une multiplication d’expositions “. Autre bonne nouvelle, ” l’absence de cicatrices résiduelles, une récidive étant cependant possible aux vacances suivantes “.

Alors comment s’y préparer au mieux ? Le recours à des crèmes solaires à protection élevée est certes conseillée, comme ” une exposition progressive, donnant le temps de bronzer sans s’exposer à la lucite “. Sinon il faudra se tourner vers ” la puvathérapie “, associant un médicament photosensibilisant à une légère irradiation d’UVA en cabine, voire ” les antipaludéens de synthèse “. Avec l’espoir que l’été 2015 ne sera qu’un mauvais souvenir.

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