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Un « bon » café et ça repart !

Le 19 décembre 2024 par Francoise Fontanelle
© Adobe Stock

En France, nous en consommons 5,4 kg de café par an et par habitant, ce qui nous hisse au 6ᵉ rang des buveurs de café au monde. Cette boisson est réputée pour ses vertus depuis plus de deux millénaires, mais que savons-nous de la caféine ?

Le café est-il un stimulant universel ?

Nous ne sommes pas tous égaux face à la caféine. Certains peuvent boire du café toute la journée et ne pas avoir l’impression d’être plus nerveux, quand d’autres peuvent se sentir excités et ne peuvent s’endormir s’ils ont bu un expresso, un cola ou une boisson énergisante, même avant 17 h. Comment ça marche ? La caféine se diffuse dans l’ensemble de l’organisme, dont le cerveau et le cœur, atteint son pic d’activité 20 à 40 minutes après ingestion, puis est éliminée grâce à une enzyme qui la dégrade. Mais ce n’est pas universel et, pour certains organismes, cela peut prendre entre deux et dix heures. Sans compter que l’effet de la caféine dure tant que la moitié de la dose ingérée n’a pas été éliminée…

Peut-on être accro au café ?

Il n’y a pas à proprement parlé d’addiction prouvée au café. Si certaines personnes ont besoin d’un café pour se mettre en route le matin, cela relève davantage d’un effet psychologique. D’ailleurs, les nutritionnistes s’accordent pour dire que l’arrêt de la consommation de café ne produit pas d’effet de manque, contrairement au tabac et à l’alcool.

Pas de café pour les femmes enceintes ou qui allaitent !

La caféine peut rester très longtemps dans l’organisme de la mère et de son enfant à naître ou allaité, car la production de cette enzyme qui dégrade la caféine chute chez la femme enceinte et est absente chez le fœtus et le nourrisson. De plus, l’Inserm informe qu’une étude menée chez les animaux, mais pas encore chez l’homme, a montré que la caféine altère la construction du cerveau des petits. Alors, tout comme l’alcool et le tabac, on supprime le café !

Meilleur avec du lait ?

Cela dépend des goûts, mais il s’avère que pour la santé le café et lait ne sont pas compatibles. Les tanins présents dans le café font « coaguler » la caséine du lait, la rendant difficile à digérer. Si un petit déjeuner n’en est pas un sans café au lait, ou si le petit « noisette » du comptoir est un rituel, on peut remplacer le lait par un lait végétal. Même si le goût n’est pas tout à fait identique, votre digestion sera au top !

Café, mémoire et maladies neurodégénératives

Dans l’étude, « Brain », l’Inserm, avec le CHU de Lille et l’Université, avaient montré, sur le modèle animal, l’intérêt de la caféine dans le ralentissement de la dégradation de la mémoire. Un essai clinique est en cours sur des sujets âgés atteints de troubles de la mémoire et de symptômes cognitifs et des personnes à un stade précoce de la maladie d’Alzheimer, tous volontaires et amateurs de café. Il pourrait déboucher sur de nouvelles pistes thérapeutiques.

L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments  recommande une consommation limitée de 4 à 5 tasses de café par jour maximum pour un adulte en bonne santé, soit environ 400 mg de caféine, et informe qu’une consommation excessive quotidienne favorise des troubles du sommeil, la tachycardie et l’anxiété.

l Café instantané : 66 mg* 

l Café expresso : 110 mg 

l Café filtre : 146 mg 

l Thé en sachet :
23 mg après une minute

d’infusion, 46 mg après

5 mn d’infusion. 

l Thé en vrac : 40 mg 

l Chocolat chaud : 13 mg 

l Café décaféiné : 4 mg

l Coca-Cola : 61 mg 

l Coca light : 46 mg 

l Pepsi cola : 40 mg 

l Boisson énergisante :
120 mg par canette.

* en mg par tasse

Bon à savoir 
les médicaments anti-migraineux, antipyrétiques (contre la fièvre), les antidouleurs ainsi que certains médicaments en vente libre contre les nausées et les produits amincissants, contiennent de la caféine.

Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Tandem, à consulter ICI

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