Santé mentale : Quand les jeunes souffrent…

Le 11 janvier 2025 par Lilia Akani

L’Ifop a publié récemment une étude pour IAMSTRONG* sur la santé mentale des jeunes, mettant en lumière leur souffrance psychique face aux pressions sexistes et au culte de l’apparence, notamment pour les jeunes femmes.

* IAMSTRONG est une plateforme digitale dédiée à la santé mentale des jeunes. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 303 jeunes représentatifs de la population française âgée de 11 à 24 ans, dont 1 002 jeunes scolarisés ( 690 dans le secondaire et 312 dans le supérieur).

Le mal-être des jeunes continue de s’aggraver…

Selon l’étude, un quart des jeunes déclare avoir déjà eu des pensées suicidaires, dont 9 % au cours des 12 derniers mois. Cette prévalence a fortement augmenté chez les 18-24 ans, passant de 3,3 % en 2014 à 13 % en 2024. Le bien-être mental des jeunes est essentiel à leur développement global et à leur épanouissement. Leur santé mentale influe sur leur réussite scolaire, leurs relations sociales, leur estime de soi et leur capacité à faire face aux défis de la vie. Cependant, les ados et jeunes adultes font face à des facteurs de stress spécifiques, comme les pressions sociales, scolaires, familiales et l’impact des réseaux sociaux.

Des jeunes femmes davantage touchées

69 % des élèves ne se sentant pas beaux n’ont pas confiance en eux sur le plan scolaire, contre 16 % de ceux qui se disent beaux. Les jeunes femmes, quant à elles, sont plus stressées que les jeunes hommes. Elles ont plus tendance à s’auto-déprécier et à avoir peur de l’échec. Leur apparence physique est très importante à leurs yeux, et elles sont plus vulnérables aux troubles liés à l’image de soi. Toujours selon l’étude, une jeune femme sur cinq a déjà pris des antidépresseurs, et les pensées suicidaires sont deux fois plus présentes chez les filles que chez les garçons. Il transparaît également des symptômes comme le fait d’être inquiète « sans savoir pourquoi » (55 %, contre 38 % des hommes) ou d’avoir « des maux de tête ou de ventre inexpliqués » ( 42 %, contre 26 % des hommes).

La plateforme “I AM STRONG”

Co-créée par la coach certifiée Erika Seydoux, offre un soutien personnalisé aux adolescentes. Grâce à des tests en ligne et une permanence téléphonique, les jeunes filles bénéficient d’une écoute attentive et de réponses ciblées à leurs préoccupations concernant leur corps, leur estime de soi, leurs performances scolaires ou la peur du jugement.
Des thérapies cognitivo-comportementales permettent de gérer le stress en remettant en question les croyances limitantes et en prenant conscience de la réalité.

Conseils

Créer un environnement sûr et accueillant est essentiel pour le développement mental et émotionnel des jeunes. Cela inclut le soutien familial, scolaire et amical, ainsi qu’une bonne santé physique grâce à une alimentation équilibrée, de l’exercice et un sommeil réparateur.
Favoriser l’estime de soi et une image positive en encourageant l’acceptation de soi, en luttant contre les standards irréalistes et en valorisant les efforts.
Utiliser les réseaux sociaux de manière responsable : éviter la comparaison excessive, maintenir un équilibre numérique et adopter de bonnes pratiques de sécurité en ligne.
Le soutien professionnel et les thérapies peuvent aider les jeunes en détresse, notamment la psychothérapie, les groupes de soutien et les interventions précoces.
Les jeunes doivent savoir qu’il est normal de demander de l’aide lorsqu’ils traversent des moments difficiles sur le plan émotionnel. Il est essentiel d’encourager un dialogue ouvert et sincère avec les adultes en qui ils ont confiance, afin qu’ils ne se sentent pas seuls dans leurs luttes.