Saint-Valentin : des applis pour brancher Cupidon
En 2016, la drague est carrément branchée. Entendez : en ligne et connectée. Plus possible de se passer des applis qui ont fleuri ces derniers mois et qui peuplent les smartphones des célibataires.
On ne peut décidément plus se passer de nos smartphones. Même pour faire des rencontres. Les applis pullulent, et certaines sont devenues incontournables.
Happn est certainement l’une de celles qui fait le plus parler d’elle, et ça tombe bien elle est française. Cocorico ! Disponible sur App Store, Google Play et Windows Phone Store, elle offre un fonctionnement simple qui exploite la possibilité de géolocalisation des téléphones : une fois inscrit, l’appli vous montre dans un rayon très proche (environ 250 mètres) les personnes également abonnées et que vous avez croisées. On peut alors liker leur profil, et dialoguer si l’autre personne vous a également repéré.
” Le monde de la rencontre est très virtuel et décevant. Ce qu’on a voulu c’est ramener la vraie vie dans le monde virtuel des applications “, explique Didier Rappaport, co-fondateur de Happn. ” Il y a une rupture technologique. On ne parle plus de web désormais, mais de mobilité, avec des codes nouveaux : simplicité, immédiateté… ”
Fini la drague par écran interposé chacun chez soi, retour aux fondamentaux ! Une bonne raison de cultiver tous vos outils charme. À vous de vous valoriser, d’afficher un beau sourire, de cultiver le respect et la bonne humeur. Des petites attitudes qui payent rapidement sur ces applis de rencontre. Le succès est au rendez-vous : depuis son lancement en 2014, Happn compte 8 millions de membres.
D’autres applications ont élargi ou spécialisé leurs services, comme Badoo qui permet de se faire des amis, pas seulement des conquêtes. Ou Grindr, réservé aux rencontres gay et bi-sexuel. Ou encore Parship, qui promet de faire la chasse aux faux profils.
“Ramener la vraie vie dans le virtuel”
Tout aussi populaire, mais venu d’outre-Atlantique, Tinder se divise en une version gratuite et une version payante avec des fonctions améliorées. Si vous zappez vers la droite la photo de quelqu’un géolocalisé à proximité c’est qu’elle vous plaît, à gauche c’est que vous préférez l’ignorer.
Quand l’attrait est réciproque, bingo, vous êtes mis en contact par la messagerie ! Tout se joue sur l’image et le plus beau profil que vous saurez offrir sur votre photo. De nombreux utilisateurs pointent du doigt ce diktat de l’image à travers le hastag #ontinderattinder pour dévoiler leur vrai visage derrière les selfies édulcorés.
Les médias ont également révélé que Tinder évaluait secrètement ses utilisateurs à leur insu, avec une note de ” désirabilité ” pour favoriser les rencontres entre profils similaires.
Malgré tout, le speed dating digital a encore de beaux jours devant lui. Et il faut croire que la tendance va aux applis de plus en plus sélectives. Les amateurs de musique classique, les végétariens ou les adeptes de films de Luc Besson se retrouvent entre eux. À chacun sa tasse de thé. Twindog propose par exemple de rencontrer l’âme soeur grâce à… son chien !
On sait bien que le toutou en promenade est un bon prétexte pour débuter une discussion. Cette application l’a compris et propose, toujours grâce à la géolocalisation, les profils de chiens et de leurs maîtres situés autour de vous. Et ça marche : après quelques jours de lancement, l’appli comptabilisait déjà 10 000 téléchargements.
Quel que soit le prétexte, faire des rencontres nécessite un intermédiaire, que ce soit un smartphone ou votre compagnon à quatre pattes. Un sondage a démontré que si 59 % des Français ont déjà été attirés par un/une inconnu(e) dans la rue, 80 % n’ont pas osé l’aborder par timidité. La drague connectée devrait dégeler la Saint-Valentin !
