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Prévention audition : savoir s’écouter pour mieux entendre !

Le 16 mars 2023 par Louise Nicolas
Prévention audition : savoir s'écouter pour mieux entendre !
Pour conserver une audition correcte, il faut préserver son capital auditif.

Avec l’âge, on a tendance à faire répéter son interlocuteur. L’altération de l’audition n’est, en soi, pas pathologique… Cependant elle peut être handicapante et source de comorbidité  : repli sur soi, isolement, troubles de l’équilibre, risques accrus de fractures et déclin cognitif.

Un sens fragile

C’est grâce aux cellules ciliées que notre cerveau peut interpréter les fréquences qui pénètrent dans le conduit auditif. Elles sont à peine 15 000 et très fragiles. D’autant plus fragiles que, « si les yeux ont des paupières, les oreilles n’ont pas de clapet » : elles captent en permanence les bruits ambiants, lesquels vont croissant dans nos sociétés contemporaines. Les conséquences dites “extra-auditives” de ces bruits sont elles aussi très nombreuses : difficultés d’apprentissage, sommeil perturbé, apparition de symptômes
anxio-dépressifs et troubles cardio-vasculaires.

Mieux vaut prévenir

Pour toutes ces raisons, il est capital d’apprendre à préserver son capital auditif dès le plus jeune âge ! Les cellules ciliées se développent jusqu’à 3 ans, puis leur nombre décroît avec l’âge. Mais une exposition de quelques minutes à 110 dB peut suffire à les détruire : on parle alors de Traumatisme Sonore Aigü, une urgence ORL absolue dont les conséquences peuvent être irréversibles. La durée et la répétition d’une exposition sonore chronique à des bruits élevés peut affecter progressivement l’oreille interne sans que l’on ne s’en rende compte. Ces traumatismes chroniques consécutifs à une fatigue auditive répétée sont généralement repérés plusieurs années plus tard, lorsqu’il devient difficile de suivre une conversation. Car surdité ne signifie pas ne pas entendre mais ne pas comprendre ce que l’on entend.

Préserver notre capital auditif

  • Évitez les sons forts, ou limitez votre exposition ou votre proximité à ces sons.
  • Faites des pauses de 10 minutes toutes 45 minutes lorsque vous écoutez de la musique, surtout avec des écouteurs.
  • Privilégiez l’usage du casque, qui diffuse le son de façon plus homogène.
  • Laissez un temps de repos à vos oreilles, notamment après une exposition prolongée à des volumes sonores élevés (après un concert par exemple).
  • Ayez le réflexe « protection anti-bruit  »  : en concert, ne lésinez pas sur l’usage des bouchons auriculaires, qui n’altèrent en rien la musique mais limitent le niveau nuisible des sons.
  • Évitez les cotons-tige, susceptibles d’abîmer le conduit auditif. Une solution saline d’élimination ou une simple serviette humide pour essuyer le conduit auditif font très bien l’affaire.
  • Soyez vigilant : le seuil de douleur est de 120 dB (soit un moteur de F1). Or c’est bien supérieur à celui à partir duquel l’oreille peut subir de réels dommages, soit 80 dB (le bruit d’une tondeuse à gazon) ! Pour l’OMS, le niveau maximal de bruit autorisé dans un environnement professionnel est de 80 décibels pendant 8 heures, ce qui explique les dommages subis par de nombreux salariés.

Un podcast audio préventif

La Fondation pour l’Audition a lancé, en 2022, sa campagne “ Prenons la mesure du son ”. En plus d’affichage et de publications sur les réseaux sociaux, elle a lancé fin 2022 sa série de podcasts éponymes destinée à sensibiliser les Français de tous âges aux risques auditifs. Ils sont disponibles sur toutes les plateformes : Deezer, Apple, Podcast, Spotify, YouTube. Tous nos moments de vie qui sont décryptés : entreprise, école, restaurant, transports en commun… Dans chacun des épisodes, d’environ 10 min, témoins et spécialistes donnent leur avis sur la question. À écouter (presque) sans modération.

Des lunettes qui sous-titrent l’opéra !

Rien ne les distingue de lunettes classiques. Juste des branches un peu plus épaisses… et une option sous-titrage en temps réel ! Grâce à un micro directionnel d’un côté et à un mini-projecteur de l’autre, le porteur de ce petit bijou de technologie permet de “ lire l’opéra ”. Le projet mené conjointement entre la Philharmonie de Paris et la Fondation pour l’Audition a permis de faire évoluer la représentation que les jeunes sourds et malentendants se faisaient de la musique classique, puisque le sous-titrage en temps réel permet de suivre l’intrigue sans avoir à détourner les yeux de la scène. Cette primo-expérimentation avec les jeunes s’est avérée si prometteuse qu’elle se poursuit cette année pour un public adulte !

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