Plus de 15 % des jouets de Noël sont non-conformes ou dangereux

Le service de la Répression des fraudes a dévoilé les chiffres de jouets contrôlés non-conformes ou dangereux, mis en vente sur les marchés de Noël, commerçants ambulants et petits artisans. 16,5 % d’entre-eux sont en cause.
Lieux de fabrication, sites d’importation, commerces de détail, grande distribution, marchés de Noël ou encore sites de ventes à distance: 3.889 établissements français ont été contrôlés sur l’ensemble du territoire, selon le communiqué de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCDRF).
Un total de 12.988 “actions de contrôle” y ont été menées, dont 4.600 concernant la sécurité des jouets: les agents ont procédé à 805 prélèvements spécifiques, à l’issue desquels 16,5% des produits ont été déclarés “non-conformes et dangereux” à la suite de leur analyse physico-chimique.
Ce pourcentage était déjà de 16,5% en 2014, et de 14,8 % en 2013, rappelle le communiqué. “Les principales causes de dangerosité enregistrées en 2015 sont notamment les petits éléments dans les jouets de moins de 3 ans, l’accessibilité au rembourrage des peluches et les risques chimiques liés à la présence de phtalates dans des jouets en plastique (PVC)”, est-il spécifié.
Des manquements “courants” sont également relevés par la DGCCRF, comme “l’absence du marquage CE (pour certification européenne), l’absence d’avertissements réglementaires, et l’usage abusif du logo de restriction d’âge”.
“Des exigences méconnues des commerçants et fabricants”
Au terme des opérations de contrôle, les anomalies constatées “ont fait l’objet de 838 avertissements à l’encontre des opérateurs, de 127 mesures de police administrative et de 100 dossiers contentieux adressés à l’autorité judiciaire. A l’issue des contrôles réalisés par la DGCCRF, 300.000 produits ont été remis en conformité ou détruits”, précise le communiqué.
Les grands opérateurs, fabricants, importateurs ou distributeurs, “maîtrisent bien la réglementation spécifique aux jouets et développent de plus en plus en interne des processus de contrôle (assurance qualité, tests)”, souligne la direction générale de la concurrence.
En revanche, indique-t-elle, “les exigences en matière de sécurité (fabrication, avertissements réglementaires) sont méconnues chez les petits artisans (notamment chez les fabricants de jouets en bois), mais aussi dans les commerces ambulants et les marchés de Noël. Pour ces derniers, s’ajoute l’absence de traçabilité des jouets mis en vente (factures inexistantes, imprécises, illisibles ou incomplètes)”.
Pour leur part, les sites de vente sur internet “n’affichent pas toujours, ou de façon incomplète ou imprécise, les avertissements réglementaires destinés au consommateur concernant certains jouets soumis à des exigences d’information spécifiques”.
Source : AFP