« Moi(s) sans tabac » : 30 jours pour arrêter

” Un mois sans fumer, cinq fois plus de chances d’arrêter “. Novembre est le ” Moi(s) sans tabac “, une initiative du Ministère de la Santé qui a pour objectif de faire écraser la dernière cigarette à tous les fumeurs.
73 000 décès pourraient être évités chaque année, si le tabagisme était stoppé en France, selon les spécialistes. Ces derniers estiment que l’espérance de vie des fumeurs se réduit de 10 à 15 ans par rapport aux non-fumeurs.
” Moi(s) sans tabac ” s’inspire de la campagne ” Stoptober ” chez nos voisins anglo-saxons : une intiative mis en place dès 2012 et qui a permis d’augmenter les tentatives d’arrêt du tabac de 50 %.
L’idée est de s’appuyer sur des messages positifs relayés par la plateforme www.tabac-info-service.fr et les réseaux sociaux pour partager solutions et progrès personnels. Comme Gérard qui raconte s’être inscrit au programme depuis dix mois ” sans fumer à ce jour et je tiens bon “.
Un vrai défi collectif puisque Tabac Info Service compte déjà plus de 156 000 personnes enregistrées dans la démarche. Une goutte d’eau dans un nuage de fumeurs. Puisque rien que dans la région Grand Est, on dénombre près d’1,3 million de fumeurs.
55 % d’entre eux désirent arrêter de fumer selon un baromètre Santé publié il y a deux ans. Un cancer sur trois est dû à la cigarette. Concernant le cancer du poumon, 90 % des cas sont liés au tabagisme actif et pire, 5 % au tabagisme passif.
Le tabac est aussi responsable d’autres cancers, de maladies cardio-vasculaires, bronchite chronique, eczéma, psoriasis,… La revue scientifique Science et Avenir recense pas moins de 93 produits toxiques dans la fumée de cigarette : acétone, nickel, mercure
Faut-il rappeler les bénéfices sur la santé de l’arrêt du tabac ? Nombreux sont les ex-fumeurs à raconter avoir retrouvé un teint éclairci, des rides moins marquées, des dents plus blanches et une haleine plus agréable.
93 produits toxiques dans la cigarette
Arrêter de fumer permet aussi de diminuer le stress causé par la nicotine. Celle-ci accélère les battements de coeur et augmente la pression artérielle. ” C’est pour cela que la nicotine est classée dans les substances excitantes et non calmantes “, rappelle Tabac Info Service.
Reste le plus difficile, passer enfin à l’acte et jeter son dernier paquet à la poubelle ! Pour débuter concrètement, des kits sont disponibles sur le site web www.tabac-info-service.fr et en pharmacie.
Les méthodes ne manquent pas : patchs à la nicotine, chewing-gums ou pastilles Des produits souvent en vente libre sans prescription médicale. Le prix reste néanmoins élevé, à une vingtaine d’euros la semaine de traitement. Hypnothérapie, acupuncture, plantes, méthode Allen Carr Les alternatives sont nombreuses pour y parvenir.
Et pour gérer le manque, il y a les proches, les amis et les professionnels de santé : ” Le recours à votre médecin traitant, à un pharmacien qui vous connaît bien, permet de se sentir moins seul, d’être guidé notamment pour le choix éventuel d’un traitement et de bénéficier d’un suivi médical.
Vous pouvez également contacter un tabacologue et obtenir l’adresse d’un tabacologue près de chez vous en appelant au 39 89 (appel non surtaxé, de 8h à 20h, du lundi au samedi) “, précise Tabac Info Service.
Dernier argument, si tous les précédents ne vous ont pas convaincu, le porte-monnaie. L’arrêt du tabac permet évidemment de réaliser des économies : le consommateur moyen dépense chaque année 305 euros dans les cigarettes, mais les budgets peuvent vite s’envoler selon la quantité inhalée chaque jour.
Le tabac coûte cher aussi à la société. Selon des économistes, il représente 1 846 euros par an d’impôts indirects pour les Français : soins des malades, journées maladies et prévention santé.