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Le Névrome de Morton : des solutions existent

Le 30 septembre 2023 par Francoise Fontanelle
Le Névrome de Morton : c'est pas le pied pour les plus de 50 ans !
Le Névrome de Morton provoque des douleurs aux pieds.

Cette pathologie, plutôt douloureuse, affecte le plus souvent les femmes de plus de 50 ans. Si le port de chaussures étroites et/ou à talon est souvent incriminé, la pratique de sports qui exposent les pieds à des impacts répétitifs, mais aussi un excès de poids ou une anomalie osseuse peuvent être la cause. Bonne nouvelle, des solutions existent pour ne pas claudiquer le restant de sa vie !

Une douleur vive à la marche, la sensation de décharges électriques ou d’engourdissement au niveau des orteils ou de coups de poignards sous l’avant-pied ? Il est temps de consulter, même si une fois le pied au repos et déchaussé, la douleur s’atténue. Peut-être souffrez-vous d’un névrome de Morton.

Pas de panique !

Certes, un névrome est une tumeur, mais une tumeur bénigne formée de fibres nerveuses. Un IRM ou une échographie permettent, en plus de l’examen clinique pratiqué par votre médecin, de savoir s’il s’agit bien d’un névrome de Morton ou d’une autre pathologie.

Comment survient-il ?

L’avant pied est une zone anatomie complexe et restreinte mais très sollicitée. Les multiples traumatismes subis (chocs répétés, pieds comprimés dans des chaussures étroites, etc.) peuvent à la longue entraîner une régénération imparfaite des tissus et l’épaississement des fibres périnerveuses autour du nerf interdigital qui passe entre les 3ᵉ et 4ᵉ métatarsiens ou les 2ᵉ et 3ᵉ métatarsiens.

La zone qui, justement, qui fait la jonction entre la partie du pied qui assure la stabilité et celle qui lui permet de s’adapter aux irrégularités du sol. Par ailleurs, il est possible de souffrir d’un névrome de Morton à chaque pied et de plusieurs névromes par pied.

Les traitements possibles

Rassurez-vous, quand les métatarses vont souffrir, l’opération n’est pas systématique. En première intention des semelles orthopédiques (pour « décharger » les têtes des métatarses des pressions exercées lors de la marche) et une infiltration de corticoïdes (pour diminuer la douleur et l’inflammation au niveau du nerf) peuvent résoudre le problème – à condition de lever le pied sur les chaussures de sport et les escarpins.

Si le problème persiste, l’opération par un chirurgien spécialiste du pied est alors indiquée. Selon le diagnostic, il pourra s’agir d’une neurolyse endoscopique (sans excision) qui permet de libérer le nerf des fibres périnerveuses (comme pour le canal carpien) ou, si l’atteinte est plus sévère, d’une ablation du névrome. Des interventions pratiquées en médecine ambulatoire, sous anesthésie locale sensitive pour lesquelles la récupération après cicatrisation est rapide : 2 à 3 semaines pour la marche ; 4 à 5 semaines pour l’activité sportive).

Vue plantaire.

Vue plantaire : épaississement du 4ᵉ nerf métatarsien.

Le nerf passant dans un espace fixe délimité par les métatarsiens, la diminution de cet espace (que ce soit à cause d’un œdème dû à une inflammation, un pied étroit, etc.) entraîne une compression de son contenu, dont le nerf finit par souffrir chroniquement. Après un certain temps, la structure même du nerf change et s’épaissit ce qui explique la notion d’affection pseudo-tumorale (névrome).

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