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Cancer du sein : oui au dépistage organisé

Le 28 octobre 2013 par Bruno Veillon

Le dépistage organisé du cancer du sein permet de détecter des cancers à un stade précoce qui, dans 9 cas sur 10, peuvent être guéris. Se faire dépister est possible tout au long de l’année.

Marche, théâtre, stand d’information, soirée spectacle : l’opération Octobre rose a, cette année encore, fortement mobilisé dans les Vosges. L’Avodeca (association vosgienne de dépistages des cancers), l’Assurance Maladie, la Ligue contre le cancer, la Mutualité Sociale Agricole Lorraine, le Conseil général, les centres sociaux… se sont employés à expliquer que ” la mammographie, c’est un examen simple qui permet de détecter les cancers plus tôt, avec des traitements moins lourds et moins de complications “, comme le résume le docteur Vincent Milion, président de l’Avodeca.

Organisé, ce dépistage présente un double avantage : ” entraîner automatiquement une 2e lecture de la mammographie, qui permet de récupérer 10 % des cancers, et imposer des contraintes techniques de haute qualité “, poursuit le radiologue. C’est dire sa vertu qui reste encore trop négligée. ” Dans les Vosges, sur les 30 000 femmes de 50 à 74 ans sollicitées (âges où l’on constate un pic de la maladie), seules 57 % répondent présentes “, soit 16 468 mammographies réalisées en 2012, dont 1 725 se sont révélées positives en 1re lecture et 364 en 2e lecture. ” Depuis 2004, année de lancement du dépistage, jusqu’au 1er septembre 2013, 1 082 cancers ont ainsi été dépistés “, poursuit le médecin, illustrant ainsi l’enjeu de santé d’une telle démarche.

Mobilisation tout au long de l’année

On l’a compris, si Octobre rose constitue un temps fort de sensibilisation, comme une ” piqûre de rappel “, c’est bien toute l’année qu’il faut garder à l’esprit l’utilité majeure de ” faire une mammographie tous les deux ans “, bref de répondre positivement au courrier de l’Avodeca qui ” invite à prendre rendez-vous chez un radiologue agréé pour un tel examen (liste jointe au courrier) ” et ce, quel que soit le territoire de résidence. On constate en effet que dans les secteurs géographiques éloignés d’un centre de dépistage – la Plaine ou encore certaines vallées de Déodatie – ces réponses se font plus rares. Quoiqu’il en soit, la mobilisation reste active, même en dehors d’Octobre rose, comme en témoigne la présence de médiateurs formés par la Mutualité Française, là où ” les messages de santé ont parfois du mal à passer “. Ainsi, au Plateau de la Justice à Epinal, nombreux sont ceux qui, bénévolement, s’investissent pour diffuser l’information auprès des femmes de toutes origines et les ” inciter au dépistage “.

D’autres ont fait le choix de rejoindre la Ligue contre le cancer… ” Formée à l’écoute “, Christine Lanois assure ainsi deux fois par mois, le jeudi de 14h à 16h, une permanence dans le lieu d’écoute IRCa (Information rencontre cancer) à la clinique de la Ligne Bleue à Epinal. Elle y échange en toute confidentialité avec patient et famille suite à l’annonce d’un cancer. Une maladie qui peut s’effacer, rappelons-le, grâce au dépistage.

Deux lectures valent mieux qu’une
Concrètement l’examen clinique des seins et une mammographie de dépistage (deux clichés par sein) sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais. Si des examens complémentaires se révèlent utiles, ils sont, eux aussi, pris en charge à 100 % dans les conditions habituelles de remboursement. Une double lecture, on l’a vu, est réalisée pour les mammographies jugées normales ou bénignes, les clichés étant renvoyés à la patiente. Il est intéressant de noter que le radiologue 2e lecture lisent au moins 2 000 mammographies par an, suivre une formation spécifique et contrôler la qualité des clichés.
Avodeca – Tel 03 29 68 28 39

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