Baisse de frais de soins pour les patients
Les dépenses de soins, en France, ont encore augmenté en 2015. Si elles dépassent les 194 milliards d’euros, le reste à charge du patient a significativement baissé, grâce aux soins pris en charge à 100 %.
On paye moins chez le médecin ! C’est la conclusion des comptes nationaux de la santé qui évaluent l’ensemble des dépenses du secteur, en particulier la consommation de biens et services médicaux (CSBM), qui en représentent les trois quarts.
Cette CSBM comprend les soins hospitaliers, les rendez-vous chez les médecins généralistes, les dentistes ou laboratoires d’analyses, ainsi que les transports de malades, les médicaments et autres frais.
En sont exclues les dépenses de soins de longue durée pour les personnes handicapées et personnes âgées, comme les séjours en maison de retraite ou maison de convalescence, par exemple.
Evaluée à 194,6 milliards d’euros en 2015, soit environ 2 930 euros par habitant, cette consommation a progressé d’1,8 %, par rapport à 2014, année où la hausse avait été plus soutenue, relève le service statistique du ministère de la Santé dans une synthèse.
Sur ce total, 76,8 % ont été pris en charge par la Sécurité Sociale, un chiffre en hausse de 0,2 point en un an, et 13,3 % par les organismes complémentaires : mutuelles, assurances ou instituts de prévoyance. Un taux quant à lui en baisse de 0,3 point en deux ans.
Le prix de l’optique a baissé
La part restant à la charge des patients est, elle, passée de 9,3 % en 2011 à 8,4 % en 2015, souligne le communiqué. Une tendance qui s’explique par des tendances de fond liés au vieillissement de la population, telles que la progression du nombre de personnes en maladie longue durée bénéficiant d’une couverture à 100 % de la Sécurité Sociale, pour leur diabète ou leur cancer, mais aussi par différentes mesures comme le remboursement de nouveaux actes ou traitements.
Cette baisse du reste à la charge du patient recouvre toutefois de fortes disparités. Ainsi, les malades supportent 2,2 % des dépenses de transport, mais 22,7 % de celles de soins dentaires. La baisse de la participation des mutuelles est quant à elle liée à la réforme dite des contrats responsables, qui a instauré des plafonds de remboursement pour enrayer l’inflation des tarifs.
Particulièrement visé par la réforme, le prix de l’optique a baissé pour la première fois depuis 2001 de 0,3 point. Le développement des réseaux de soins et la vente par internet pourraient, aussi, contribuer à cette baisse. Les prises en charge de l’État au titre des invalides de guerre, des soins urgents, de l’aide médicale de l’Etat ou de la CMU-C représentent quant à elles 1,4 % des dépenses.
La ministre de la Santé Marisol Touraine s’est félicitée de cette nouvelle baisse du reste à la charge du patient. Constatant une baisse ” encourageante ” du reste à charge en soins dentaires, la ministre a estimé qu’il faudrait ” aller plus loin ” lors des négociations tarifaires qui s’ouvriront entre assurance maladie et dentistes dès fin septembre.
