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Le Silence de la Mer, une performance d’acteurs dès le 5 avril à la Bresse

Le 27 mars 2024 par Jonathan Blanchet
René Vincent-Viry pendant les répétitions du Silence de la mer.
© Compagnie 100 Scènes

La nouvelle de Vercors, récit de l’invitation imposée d’un officier allemand chez un homme et sa nièce en 1940, est adaptée pour la première fois à La Bresse par la compagnie Cent Scènes. Sur les planches s’installe une ambiance sans pareille, grâce au jeu tout en nuances de ses comédiens.

« Pendant plus de vingt ans, j’ai eu le texte du Silence de la Mer à portée de main. Tout s’est débloqué d’un seul coup quand j’ai pu trouver mon acteur principal » raconte René Vincent-Viry. Du 5 au20 avril, le metteur en scène et président de la compagnie bressaude Cent Scènes adapte pour les planches la nouvelle de Vercors.

Publiée pour la première fois au mitan du second conflit mondial, elle raconte l’histoire d’un officier allemand qui s’invite, pendant l’hiver 1940, dans la maison d’un homme et de sa nièce. Entre eux s’installe d’étranges rapports, où les interpellations du militaire font place aux silences lourds de sens de ses hôtes d’infortune. C’est donc un quasi-monologue qui se joue sur scène.

La performance du casting s’annonce donc bien primordiale. Sans en révéler la teneur, le rôle, bien plus nuancé qu’il n’y paraît, est d’une difficulté toute particulière. L’importance du casting vaut tout autant pour les interlocuteurs de l’officier, à qui l’on impose une présence.

Face à lui, un oncle (jouée par Vincent-Viry lui-même) et sa nièce mutique, dont l’absence de parole, les regards et les gestes valent mille mots. « Les deux autres ne parlent pas, mais jouent en permanence » s’illumine le metteur en scène de la compagnie Cent Scènes, confronté pour la première fois à cette particularité de jeu qui permet de laisser peser sur la pièce une ambiance écrasante, raccord avec l’époque qu’elle décrit.

Dépouillement maximum

Le dispositif induit par la nouvelle de Vercors, plusieurs fois adaptée au théâtre et à l’écran (notamment au cinéma, par Jean-Pierre Melville) va comme un gant à René Vincent-Viry. Amateur de textes exigeants, le metteur en scène a un credo : aller à l’essentiel dans une mise en scène et une scénographie épurées pour laisser toute la place aux mots et au jeu des comédiens. « Dans toutes les pièces que j’ai montées, j’essaie de dépouiller au maximum pour que les spectateurs ne se concentrent que sur les personnages » confirme le metteur en scène.

Pour, implicitement et subrepticement, conduire le public à s’interroger sur la nature et les motivations des protagonistes qui se donnent la réplique devant ses yeux. L’an dernier, la compagnie avait déjà adapté Douze hommes en colère de Reginald Rose, dont les incertitudes des positions des jurés font tout le sel de la pièce. Précédemment, René Vincent-Viry avait jeté son dévolu sur Camille Claudel et la pièce écrite sur elle par France Gros qui interroge sur la sculptrice et sa santé mentale. Une chose est certaine : à la Compagnie Cent Scènes, l’expérience vaut le détour.

Infos pratiques

https://compagniecentscenes.fr/

Le Silence de la Mer au Petit-Théâtre du Neufpré (La Bresse)
Tarif : libre.
Les 5, 12 et 19 avril à 20h30.
Les 6, 13 et 20 avril à 20h30.
Les 7 et 14 avril à 15h.
Les 9 et 16 avril à 20h30.
Réservations : resa100scenes@gmail.com.

L’évènement est à retrouver sur On Se capte, la plateforme des évènements, dans le Grand Est et bien plus encore…

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