La théorie du complot : Pourquoi l’humain est-il capable de croire n’importe quoi sur internet ?
Que l’on soit actif, retraité, étudiant… nous sommes, dans une très grande majorité, connectés sur les réseaux sociaux. Une vie sociale sur internet qui devient “normale” et qui permet d’étendre son réseau, pour le meilleur mais aussi pour le pire, si nous ne sommes pas assez vigilants. Une communauté qui peut aussi influencer vos choix dans votre vie de tous les jours, par le biais d’infos ou intox qui peuvent passer dans votre flux d’informations et qui sont parfois trop facilement pris au sérieux.
Selon l’Ifop pour l’institut Jean Jaurès et l’observatoire Conspiracy Watch, paru dans nationalgeographic.fr, 79 % des Français adhéreraient à au moins une des grandes théories du complot, dont 9 % croient « possible que la Terre soit plate ». Certes c’est absurde, mais quels sont les processus cognitifs qui peuvent conduire à de telles croyances ?
Thierry Ripoli (enseignant chercheur en psychologie cognitive et en philosophie à AMU, auteur de Pourquoi croit-on ? ), explique, dans un article paru sur le site The Conversation (Le complotisme, une révolte ratée), que si les caractéristiques cognitives intrinsèques d’un individu peuvent prédisposer au complotisme, « le contexte environnemental peut avoir une incidence majeure ».
Les recherches auraient montré que « le sentiment de perte de contrôle et de perte de sens conduisent en réalité à percevoir des significations, des relations causales et du sens y compris lorsqu’il n’y en a pas : c’est très exactement le cas des théories complotistes à l’instar de la plupart des croyances infondées ».
Pour faire simple : un individu qui se sent désœuvré et qui ne trouve plus de sens à sa vie, se raccroche à des croyances qui justifient sa situation, quitte à croire n’importe qui et n’importe quoi.
Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Tandem, à consulter : ici
