Qu’est-ce que la permaculture ? Rencontre avec Lilian Didier, paysagiste-artiste au sein du jardin “Une Figue dans le Poirier” à Girmont-Val-d’Ajol

Lilian Didier, paysagiste-artiste au sein d’un jardin unique dans le Grand Est, Une Figue dans le Poirier, nous explique les grands principes de ce mode d’agriculture permanent accessible à tous. ( Partie I)
Lilian Didier, quel est votre parcours ?
J’ai suivi une formation de paysagiste au CFA de Roville-aux-Chênes. Dès mes 17 ans, je souhaitais créer un grand jardin à visiter. Puis j’ai rencontré Marjolaine, deuxième porteuse du projet. Son parcours en culture et histoire de l’art nous a permis de mêler pédagogie, art et esthétique. Une Figue dans le Poirier a vu le jour en 2015. En parallèle, je suis aussi artiste plasticien, forgeron taillandier et artiste sculpteur.
Comment en êtes-vous venu à la permaculture ?
Grâce aux convictions écologiques très fortes dans ma famille. C’est avant tout du bon sens que j’ai naturellement appliqué dans les jardins que j’entretenais dans Vosges et en Moselle. Après 2012, j’ai commencé à prendre conscience de l’importance du sol suite à un reportage que j’avais vu à la TV.
La permaculture répond le plus possible aux besoins de l’humain en prenant en compte l’environnement dans lequel il vit.
Pouvez-vous nous donner une définition de la permaculture…
La permaculture répond le plus possible aux besoins de l’humain en prenant en compte l’environnement dans lequel il vit. Cette démarche scientifique permet de restaurer les écosystèmes et les sols, de produire une nourriture de qualité plus riche en nutriments et de créer un lieu qui nous ressemble. Il existe autant de recettes que de jardins.
Cependant, il y a des règles à respecter…
Effectivement. Le sol, c’est là où tout commence. Un sol riche en nutriments, bien couvert et biodiversifié est essentiel pour la santé des plantes, que ce soit dans un potager ou un jardin-forêt. La permaculture ne se résume au potager ou au paillage. Quand on installe une plante, il faut prendre du recul, apprendre à la connaître pour la placer au bon endroit dans son jardin.
On entend aussi parler de design, à quoi ce terme fait-il référence ?
Il concerne les étapes de réflexion, conception, planification et réalisation. Il implique une planification minutieuse pour optimiser l’agencement des plantes, créer des microclimats protecteurs et aménager des espaces ombragés dans le jardin.

Avez-vous d’autres conseils simple pour débuter ?
Installer des pots sur son balcon pour bénéficier les eaux de pluie ou faire son propre compost, chaque geste compte. Aussi, il ne faut pas avoir peur de commencer sur 1 ou 2 m² et y aller progressivement. Enfin, il est important de s’informer avec des livres, sur YouTube ou lors de stages comme ceux que nous proposons.
Des stages accessibles à tous ?
Exact. Sur deux jours, les stagiaires vont acquérir les fondamentaux de la permaculture ainsi que la maîtrise des outils. Mon expertise de taillandier me permet de guider les participants dans le choix d’équipements adaptés pour un travail à domicile efficace et confortable en évitant les achats inutiles.
La permaculture, c’est finalement l’avenir ?
S’en passer reviendrait à aller contre la nature…
Une Figue dans le Poirier
11, Les Envers, Girmont-Val-d’Ajol
Ouverture entre 1er mai et le 3e week end octobre.
Inscription aux stages sur
