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Qualité de l’air : vers une légère amélioration en 2023 selon ATMO Grand Est

Le 25 mars 2024 par Lilia Akani
© Antonino Visalli / Unsplash

Tous les ans, ATMO Grand Est, l’organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air, publie un bilan de la qualité de l’air de l’année écoulée. En 2023, il note une amélioration due notamment au développement des véhicules électriques, au télétravail ou à certains changements comportementaux. Un constat positif qui souligne l’importance de poursuivre les efforts, dans un contexte où la qualité de l’air est le centre de multiples enjeux sociétaux.

Une amélioration des indices ATMO Grand Est en 2023


Par rapport à 2022, les indices de qualité de l’air ont été globalement meilleurs en 2023, sauf en Alsace. À noter que lorsque la qualité de l’air a été mauvaise, c’est l’ozone qui est responsable (75 %). Viennent ensuite, les particules PM2,5 (27 %) et, dans une moindre mesure, les particules PM10 (4 %). Les dépassements en ozone se situent essentiellement en Alsace du fait de sa position géographique. Cette dernière ne permet pas une bonne dispersion des polluants de son territoire.

En 2023, à Épinal, l’indice Atmo met en évidence : 6 jours « bon » sur l’année, 291 jours « moyens », 54 jours « dégradé », seulement 14 jours « mauvais » et zéro jour « très mauvais à extrêmement mauvais ».

Les épisodes de pollution selon ATMO Grand Est

L’année dernière, le Grand Est a été concerné par 10 jours d’épisode de pollution, tous polluants confondus. Un seul des dix jours d’épisode de pollution a porté sur un dépassement du seuil pour le dioxyde de soufre. Ce pic de pollution a été observé en proximité industrielle, dans une zone restreinte du Haut-Rhin. Il s’agit du premier épisode de pollution au dioxyde de soufre depuis 2017. Cet épisode est à caractère exceptionnel et résulte d’un événement ponctuel. En effet, les niveaux de fond en dioxyde de soufre sont très faibles sur l’ensemble du Grand Est.

L’index pollinique

L’index pollinique annuel permet de suivre l’évolution des teneurs en pollens dans la région. Cet index pollinique a fortement augmenté depuis 2007, conséquence du réchauffement climatique. Il est 1,75 fois plus élevé en 2023 par rapport à 2007 (malgré la baisse observée entre 2022 et 2023). Certaines parties de la région sont touchées que d’autres comme Strasbourg qui voit ses quantités de pollens être quasiment multipliées par 4 entre 2007 et 2023.

La hausse des températures provoque une floraison et une pollinisation plus précoce ainsi qu’un allongement des saisons pour les espèces qui pollinisent à la fin de l’hiver et au début du printemps (cyprès, frêne, bouleau). Plus exposée aux pollens, la population développe davantage d’allergies.

Les pics polliniques en 2023

L’année passée, durant la période printanière, de nombreuses disparités sont remarquées suivant les sites avec 1 à 4 semaines consécutives présentant un Risque Allergique d’Exposition aux Pollens (RAEP) élevé, lié à différents pollens d’arbres. Entre fin mai et fin juin, le RAEP s’est révélé maximal durant 4 à 6 semaines consécutives selon le territoire, en lien avec les concentrations de graminées. L’année 2023 s’est caractérisée par des concentrations totales en pollen en légère diminution par rapport à 2022 aussi bien dans le Grand Est qu’à l’échelle nationale, bien que la tendance globale reste à la hausse depuis de nombreuses années.

La qualité de l’air intérieur avec ATMO Grand Est

Le dispositif Intair’Agir

Créé dans le cadre du Projet régional de santé d’Alsace 2012-2016, et porté par l’ARS, son objectif initial est d’accompagner les autorités publiques locales sanitaires, environnementales et sociales dans la gestion des plaintes et autres situations imprévues de pollution à l’intérieur des locaux. L’enjeu actuel est d’agir pour améliorer la qualité de l’air intérieur dans les logements. En cas de suspicion d’une qualité de l’air dégradée au sein de logements, ATMO Grand Est met à disposition ses moyens et son expertise pour réaliser un suivi de polluants de l’air intérieur.

Du Rado dans ma Maison

Depuis 2019, ATMO Grand Est est agréée par l’Autorité de Sureté Nucléaire pour le dépistage réglementaire du radon (un gaz radioactif incolore et inodore) dans les Établissements Recevant du Public.

ATMO Grand Est est ainsi appelée à accompagner partenaires et autres acteurs professionnels pour une meilleure prise en compte du radon dans les bâtiments. Dans le cadre du PRSE, elle est partenaire de l’ARS pour faire connaître aux habitants des zones à potentiel radon élevé du Grand Est les risques liés au radon et les moyens de limiter l’exposition.

Deux nouvelles campagnes dans le programme « Du Radon dans ma Maison ? » ont été réalisées dans les communautés d’agglomération d’Épinal et de Rosheim, portant leur nombre à 7. Ouvertes à tous les habitants d’un logement individuel, ces campagnes ont pour objectif de permettre à chacun de s’informer en mesurant la concentration en radon dans son logement grâce à la mise à disposition de détecteurs. Fin 2023, ce sont 145 communes qui ont déjà été couvertes par une de ces campagnes.

L’Europe à l’horizon 2030

Depuis plus de 30 ans, la qualité de l’air s’améliore dans l’Union européenne. Malgré cela, la pollution atmosphérique reste la première cause environnementale de décès prématurés. Quelque 300 000 décès par an au sein de l’UE. Dans le Grand Est, la pollution de l’air est responsable d’environ 5 000 décès par an.

Actuellement, l’UE dispose de deux directives datant de 2004 et 2008 pour évaluer la qualité de l’air. Dans le cadre du plan d’action “zéro pollution ” à horizon 2050, le Parlement et le Conseil sont parvenus à un accord provisoire sur de nouvelles mesures visant à garantir que la qualité de l’air dans l’UE n’est pas nocive pour la santé humaine, les écosystèmes et la biodiversité. L’adoption finale du texte devrait aboutir avant les élections au Parlement européen de juin 2024. Les États Membre disposeront de deux ans pour transcrire la directive dans leurs législations respectives.

Des limites plus strictes à l’horizon 2030 pour plusieurs polluants atmosphériques. Les nouvelles règles fixent des valeurs limites plus strictes à l’horizon 2030 pour plusieurs polluants, dont les particules et le dioxyde d’azote. Tous les États membres devront harmoniser leurs indices de la qualité de l’air. Des indices de qualité comparables, clairs et accessibles au public dans l’ensemble de l’UE.

5 rue de Madrid, 67300, Schiltigheim

www.atmo-grandest.eu

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