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Une solution vosgienne pour des maisons écolos et silencieuses

Le 15 juin 2015 par Bruno Veillon

Construire des maisons écologiques c’est la grande tendance. Seulement, ces bâtiments privilégient le matériaux bois qui pêche par un gros défaut : sa mauvaise isolation acoustique. La solution vient des Vosges ! C’est nouveau, on vous explique tout.

À chaque chantier, un plus performant. Pour François Lausecker, l’architecte de la toute nouvelle résidence Pierre Lhuillier à Chantraine que l’on doit à Vosgelis, l’ultra performance thermique est au rendez-vous. ” On remplit à 110 %, voire 120 % le cahier des charges “, résume l’architecte gérômois. L’objectif du label Passivhaus du Darmstadt Institut, le nec plus ultra en la matière, est ” dépassé “.

Une résidence à ossature et plancher bois de 18 logements qui est aussi un petit modèle du genre en matière d’innovation architecturale et scientifique. François Lausecker y a ainsi poursuivi ses recherches sur la problématique sonore. L’affaire n’est pas nouvelle. Dès 2000, lors de la réalisation à Saint-Dié-des-Vosges d’une construction à ossature bois de deux étages, ce spécialiste de la construction bois, en avait fait ” une priorité “. ” Le problème de l’acoustique, rappelle-t-il, n’avait jamais été abordé “. Le bois s’avère en effet une véritable ” caisse de résonance “. Un inconvénient qui s’imposait même, comme un contre-exemple pour les bailleurs sociaux désireux de se lancer dans la construction bois.

Mauvaise qualité acoustique du bois

François Lausecker s’est donc attaqué au problème. Avec son équipe, il imagine une solution novatrice : ” Le principe de la boîte dans la boîte pour sur-isoler et éviter des transmissions à travers la matière au niveau acoustique. Le bois nous a amené – c’est paradoxal – par le peu de qualités qu’il a au niveau acoustique, à des recherches sur ce plan. “

Une démarche toujours d’actualité, dans le cadre d’un projet développé au CRITT-Bois à Épinal sous le nom de Vibracoubois, des travaux de recherche destinés à ” mieux comprendre les vibrations et l’acoustique des structures en bois “. ” J’amène mes solutions empiriques et les chercheurs mettent tout cela en équation “.

Un travail avec l’ENSTIB d’Épinal

La nouvelle résidence de Chantraine en a bénéficié, comme elle a été le cadre d’un autre partenariat, cette fois avec l’ENSTIB d’Épinal et ses étudiants. Au programme : la vérification des calculs thermiques dynamiques et, désormais, la collecte de données – température intérieure, hygrométrie, température d’entrée et de sortie de la ventilation double flux, dépenses d’énergie des différents circuits…

Ce travail avec des ingénieurs et des scientifiques, François Lausecker fait plus que l’assumer. ” Il y a aujourd’hui des promotions entières de jeunes ingénieurs qui sortent avec cette culture de la recherche et de l’innovation. On aborde aujourd’hui des problèmes constructifs par le biais des thématiques thermique, acoustique et statique, et bien sûr architecturale. Un ingénieur et un architecte, face à ces problèmes multifactoriels, doivent être capables de synthétiser l’ensemble de ces derniers pour les résoudre “.
Dans les Vosges, l’ambition est déjà une réalité.

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