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Les deux clubs Rotary d’Épinal fêtent leur anniversaire et sensibilisent le grand public sur leurs actions caritatives

Le 10 mai 2023 par Francoise Fontanelle
Anniversaires : Rencontre avec les deux clubs Rotary spinaliens
Séverine Gérard, présidente du Rotary Club Épinal et François Bihry, président du Rotary Club Épinal Image.
© 100% Vosges

Samedi 13 mai, à partir de 9 h 30, devant le marché d’Épinal, le Rotary Club d’Épinal, créé il y a 90 ans et le Rotary Club d’Épinal Image, qui fête ses 30 ans, s’associent pour aller à la rencontre du public afin de présenter leurs actions caritatives sous forme de quizz. « Servir d’abord » est leur objectif. Leurs présidents, Séverine Gérard et François Bihry, nous expliquent cette vocation et nous donnent quelques exemples de la diversité de leurs actions.

Pourquoi organisez-vous cette opération ?

Séverine Gérard – Le 13 mai, notre objectif sera, bien sûr, de faire connaître le Rotary et ses actions. Pendant cette matinée, les Rotariens vont expliquer auprès de qui elles sont menées. Depuis toutes ces années, nos deux clubs organisent de nombreuses opérations. Pourtant, les gens ne savent pas forcément qui nous sommes et pourquoi nous le faisons. Aussi avons-nous décidé d’aller à leur rencontre de manière publique pour le leur expliquer. Même si nous sommes deux clubs distincts, nous nous retrouvons régulièrement sur les actions que nous organisons l’un et l’autre. En fait s’il existe deux clubs Rotary à Épinal, c’est parce que nous étions trop nombreux, il y a 30 ans, pour ne former qu’un seul club.

François Bihry – Il est vrai que nous ne communiquons pas beaucoup, sans doute par manque de professionnalisme dans ce domaine, mais aussi par discrétion. Car nous menons d’abord nos actions par altruisme. De plus, le fait que nous agissons en local ne nous donne pas la même caisse de résonnance dans les medias que s’il s’agissait d’actions de portée nationale. Mais la communication reste essentielle pour faire entrer de nouvelles personnes dans le Rotary et nous faire connaître des associations.

Pouvez-nous nous expliquer en quelques mots ce qu’est le Rotary ?

S. G. – Les Rotariens sont tous bénévoles. Nous nous regroupons pour créer des opérations afin d’apporter des fonds et de venir en aide à la population locale. C’est la raison pour laquelle il y a plein de clubs Rotary dans le monde. À l’origine, le Rotary était un regroupement de professionnels qui échangeaient des idées et développaient des relations afin de monter des projets dans le but de recueillir des fonds pour venir en aide à la population. Le Rotary international a été créé aux États-Unis en 1905 par Paul Harris, un avocat de Chicago. Initialement, son action visait à financer les campagnes de vaccination contre la poliomyélite. Et c’est toujours le cas. Car s’il ne reste que quelques cas dans le monde, rien n’est gagné, et nous continuerons à financer les vaccinations chaque année, jusqu’à ce que la maladie soit éradiquée. Puis au fil des années, les axes d’aides se sont étoffés. Aujourd’hui nous avons sept axes prioritaires – que nous présenterons sur différents stands le 13 mai – dans lesquels nous pouvons agir. Nous mettons à profit les relations et contacts pour servir l’intérêt général.

Quels types d’actions organisez-vous ?

F. B. – Les actions menées par le Rotary ne sont pas toutes des actions d’ampleur, comme peut l’être le Salon de la gourmandise organisé chaque année par le Rotary Club Épinal auquel nous participons. Ce sont aussi de nombreuses actions de proximité, plus modestes, comme notre tournoi de golf qui permet de récolter quelques milliers d’euros pour aider entre autres, une association comme Solidarité à Lilou, qui vient en aide aux enfants atteints de cancers mais aussi à leur famille et accompagnants, auxquels on pense moins souvent. Par exemple, les actions du Rotary Club Épinal Image permettent de financer la formation de chiens-guides pour les aveugles. En ce moment, nous finalisons une opération auprès des industriels du secteur alimentaire pour acquérir des lots de conserves qu’ils ont obligation de stocker pendant une année et qui approchent de la date de péremption, et en faire don à la Banque alimentaire.

S. G. – Ce qui anime les membres de nos deux clubs, ce sont les résultats de leurs actions. Cette année, nous avons financé, entre autres, le déplacement et l’hébergement de jeunes handicapés, encadrés par le SESSAD d’Épinal et APF, pour qu’ils puissent participer aux Jeux Régionaux de l’Avenir Handisport. Voir la façon extrêmement positive avec laquelle ils ont vécu cette expérience en se challengeant, en créant un esprit d’équipe et en se donnant des objectifs pour plus tard, c’était fabuleux. C’est la force du groupe et les associations de compétences qui rendent possible ce résultat. Ce qui nous nourrit, bien plus que de donner de notre temps et notre énergie, c’est de voir le sourire des bénéficiaires quand ils reçoivent notre aide et se sentir immédiatement utiles.

Pensez-vous que les gens ont une fausse idée du Rotary ?

S. G. – Il est vrai, que parfois, le Rotary était un peu perçu – je dis cela avec humour – comme « un repère de notables qui se retrouvaient entre eux ». En fait, les gens ne voyaient que la partie immergée de l’iceberg, ce sont avant tout des professionnels d’horizons très diverses. Faire partie du Rotary, c’est avant tout s’engager à construire des actions pour aider des associations dans les domaines que constituent les sept axes du Rotary International. Des domaines qui peuvent sembler très ambitieux comme la paix dans le monde par exemple, mais aussi des sujets qui peuvent concerner les associations locales qui aident les habitants, les enfants malades, les personnes âgées isolées, les associations de professionnalisation qui interviennent auprès des jeunes ou encore qui œuvrent pour l’alphabétisation ou l’apprentissage du français aux populations allophones.

F. B. – Effectivement, si ce fut le cas à sa création en 1905 aux États-Unis, aujourd’hui le Rotary n’est plus un réseau d’affaires, mais un réseau d’amitié dans lequel chacun peut mettre au service de la collectivité ses compétences et des moyens logistiques. Le Rotary, permet à ceux qui adhèrent à ses valeurs de donner de leur temps pour une cause. Les gens qui ont cette fibre et ont envie d’aider les autres peuvent effectivement s’investir dans un club service.

Le 13 mai est aussi l’occasion pour les Rotariens de rencontrer ceux qui ont besoin d’être aidés ?

S. G. – L’idée c’est vraiment ça. Parler de nos valeurs, montrer ce que nous faisons mais aussi connecter les gens lorsque nous ne pouvons pas aider directement. Rencontrer les associations et les jeunes pour qu’ils nous parlent de leurs besoins et échanger sur nos possibilités à y répondre en créant de nouvelles actions locales. Un exemple. Cette année, nous avons mis en relation l’hôpital de Ravenel avec l’École supérieure d’art de Lorraine afin que les soignants puissent proposer des ateliers de thérapie par l’art. Quand nous rencontrons des jeunes et leur proposons de participer au concours d’éloquence, nous agissons pour la vie économique locale en les incitant à prendre conscience de leurs talents et à oser se challenger.

Que direz-vous aux personnes qui souhaitent s’engager dans l’action caritative ?

F. B. – Que l’engagement pour les autres est porteur de bien-être et de satisfaction. La roue du Rotary symbolise le cercle vertueux de l’engagement : plus je m’investis, plus il y a de retours et plus il y a de retours, plus je m’investis.

S. G. – Je dirais aussi que par sa diversité de générations, de professions, de centres d’intérêts culturels ou sportifs, entrer au Rotary, c’est une opportunité de s’ouvrir et de découvrir plein de secteurs d’activités que l’on n’aurait peut-être jamais approchés. On observe une grande fidélité dans le club, parce que les gens s’y sentent bien et tissent des liens de convivialité et d’amitié. De plus, même si le Rotary a longtemps été masculin, il accueille beaucoup de femmes aujourd’hui. D’ailleurs cette année, pour la première fois dans l’histoire du Rotary, la présidente mondiale est une femme, Jennifer E. Jones. Cet esprit de convivialité est essentiel chez les Rotariens qui mettent leurs compétences au service des autres. Nous faisons preuve de beaucoup de tolérance et nos réunions – que ce soit pour préparer un projet, organiser des conférences sur des sujets précis – ou les visites de nos bénéficiaires ou d’entreprises sont à chaque fois l’occasion d’apprendre quelque chose ou de partager une information. Au sein du Rotary, nous sommes président pour une année. On peut occuper pas mal de postes : secrétaire, protocole ou tourner dans des commissions. L’idée est de transmettre le relais à des jeunes et de soutenir une grande diversité de causes et de bénéficiaires. D’ailleurs, le 13 mai, de jeunes Rotaractiens seront présents sur les stands pour présenter et échanger sur les projets qu’ils montent sur Nancy ou sur Metz.

Quels sont les défis du Rotary, dans les années à venir ?

S. G. – C’est de rester toujours en lien avec la société locale et de montrer notre volonté de continuer à mettre en œuvre des projets.

F. B. – Aujourd’hui, on a tendance à penser que l’on manque de temps mais, finalement, depuis la crise sanitaire, les gens revoient leurs priorités car ils souhaitent donner du sens à leur vie. Aussi, nous espérons que le Rotary et ses actions au profit des autres représenteront pour ces personnes un vecteur d’accomplissement de soi, comme il l’est pour nous dans nos clubs spinaliens.

90 ans du Rotary Club Épinal et 30 ans du Rotary Club Épinal Image
Samedi 13 mai, de 9 h 30 à 12 h 30
Marché d’Épinal
www.rotary-district1790.com/club/epinal
www.rotary-district1790.com/club/epinal-image

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