Service civique vosgien : le goût des autres

Le service civique a été créé en 2010 et depuis, il suscite un véritable engouement auprès des
16-25 ans. À tel point que dans les Vosges, ce sont les organismes d’accueil pour ces volontaires qui manquent.
” Pour quatre volontaires au service civique dans les Vosges, il y a une offre seulement à pourvoir, explique Laure Verdenal, référente Service Civique auprès de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations des Vosges (DDCSPP 88).
” Notre volonté c’est de développer davantage le nombre d’organismes agréés pour recevoir ces jeunes volontaires. ” Avec des demandes qui ne cessent d’augmenter : depuis le lancement du dispositif en 2010, 785 jeunes ont réalisé un service civique dans les Vosges. Ils sont déjà près de 90 déployés cette année sur l’ensemble du département.
” La nouveauté, c’est que le service civique est devenu universel : désormais l’État est obligé de trouver une mission à tout jeune qui le demande. Le problème, c’est que sur Épinal, il y a de nombreuses offres, mais moins dans le secteur rural environnant. Nous allons donc augmenter les missions en milieu rural en développant les agréments des collectivités. Un collectif se réunira début juillet “, appuie la référente.
Concrètement, cela permet à des jeunes d’accompagner le développement durable dans les mairies en créant un grand événement, d’assurer des activités au sein des établissements scolaires, ou encore de permettre des rencontres entre des personnes âgées et des écoliers.
Pour réaliser un service civique, les conditions sont assez larges : il suffit d’être âgé de 16 à 25 ans, jusqu’à 30 ans pour les personnes handicapées. Les missions d’une durée de 6 à 12 mois, doivent occuper 24 heures par semaine au minimum.
Des missions de 6 à 12 mois
Une indemnité mensuelle de 450 euros est versée par l’État et 106,31 euros par la structure d’accueil, sur lesquels 100 euros sont également pris en charge par l’État dans le cas des associations.
Quant aux structures d’accueil, ce sont généralement des associations, des collectivités et établissements publics et des services de l’État, jamais des entreprises. ” Un service civique ne doit pas remplacer un emploi, il faut aussi une mixité des profils accueillis, et s’assurer que le jeune volontaire sera encadré “, continue Laure Verdenal.
Aujourd’hui, 80 % des agréments sont obtenus par les associations, sur les 128 structures d’accueil vosgiennes.
La plupart des services civiques dans les Vosges concerne le domaine du sport (17 % des jeunes), suivent ensuite l’éducation, la culture et les loisirs. Emre est en service civique au sein du Comité départemental de canoë-kayak à Gérardmer pour une mission de mise en valeur du patrimoine nautique : cartographie, reconnaissance des cours d’eau, tourisme
L’association Mirador dont le siège se situe à Thiéfosse, a développé des outils d’éducation à la paix, qui ont permis à 30 volontaires de présenter leurs résolutions lors de la commémoration réunissant François Hollande et Angela Merkel à Verdun fin mai.
Le service civique représente aussi un tremplin vers l’emploi. Un ” plus ” sur un CV, très apprécié des employeurs : ” À la base, ce sont des jeunes qui veulent un engament citoyen, mais vu le contexte, ils s’en servent aussi pour nourrir leur projet personnel. Un parcours ponctué d’un service civique témoigne d’un savoir-être, ce qui attire les recruteurs qui privilégient souvent ce type de candidature. “
Infos : =https://www.service-civique88.fr/]www.service-civique88.fr