Meilleur Apprenti de France : le boucher Spinalien Hugo Blaudez en lice pour représenter la région Grand-Est
Chez les Blaudez, on est bouchers de père en fils. Les Spinaliens le savent bien puisque, depuis de nombreuses années, ils sont à la tête de la bien connue enseigne Cash Viandes, créée en 1975. Après le grand-père et le père, c’est désormais le fils, Hugo Blaudez, qui se forme au métier. Un apprentissage sérieux puisque le jeune homme de 19 ans vient de décrocher son billet pour le concours national de Meilleur Apprenti de France. Zoom sur une reconversion réussie, qui pourrait donner des idées.
Il n’a beau avoir que 19 ans, la maturité d’Hugo Blaudez en épate plus d’un. Fils et petit fils de bouchers réputés dans le département des Vosges, Hugo Blaudez n’est pas pour autant un “fils de” et ce n’est qu’à la sueur de son front, à son travail et à sa grosse implication dans sa formation, qu’il peut être fier d’être là où il est.
En effet, le jeune apprenti, qui n’a débuté sa formation qu’en août 2022 a réussi à décrocher sa place pour la finale du concours de Meilleur Apprenti de France (MAF), à l’issue d’une qualification réussie en interne, au sein de son centre de formation du CFA d’Épinal, puis d’une qualification à l’issue du concours de MAF Lorraine, avant d’obtenir son billet pour le concours national, lors de l’épreuve Grand-Est.
“C’est une réelle fierté d’en être là alors que je me mesure à des apprentis qui ont déjà 2 ans d’apprentissage derrière eux. J’ai la chance de travailler dans une structure sérieuse et bienveillante, avec le commerce de mon père, mais je n’ai eu droit à aucun privilège par rapport aux autres apprentis. Ça ne m’intéresse pas de me reposer sur le travail de mon père, je veux réussir seul et cette qualification au MAF national prouve que le travail paye et c’est une belle reconnaissance de mes efforts”, confirme Hugo Blaudez, avec un large sourire.
Compétiteur dans l’âme, il sait, malgré tout, que le travail n’est pas fini. “Si je vais à Avignon pour participer à cette finale, c’est pour gagner, même si je sais que ça sera très difficile car je vais me mesurer à la crème des apprentis nationaux. Il faudra se distinguer face aux 23 autres apprentis qualifiés”, ajoute-t-il avec empressement et un léger stress.
Et l’histoire du jeune apprenti spinalien est belle puisqu’il ne se prédestinait pas du tout à une carrière dans la boucherie. Après un bac scientifique obtenu avec succès, le jeune homme qui n’est pas encore majeur à l’époque, opte pour une carrière de sous-mariniers “qui me faisait rêver depuis quelques années”, précise-t-il. Entré à l’école des Officiers Mariniers à Brest, il poursuit son cursus chez les sous-mariniers à Toulon.
“Le métier me plaisait. En revanche, les conditions de vie étaient difficiles et j’ai préféré repartir dans le civil”, ajoute-t-il. C’est à son retour que son papa lui propose un essai dans sa boucherie. “J’ai rapidement trouvé mes marques et pris du plaisir dans ce métier. J’ai donc décidé de retourner à l’école pour faire ma formation de CAP Boucher en un an”, explique-t-il en ajoutant : “c’est en commençant ma formation que j’ai découvert ce concours MAF, qui m’a immédiatement titillé et donné l’envie de me challenger. En plus, ce concours est l’occasion de rencontrer des MOF (Meilleurs Ouvriers de France, ndlr)”.
Les 14 et 15 mai prochains, Hugo Blaudez sera à Avignon pour disputer la finale des MAF Boucherie. Une épreuve qui sera jugée par de nombreux MOF. “C’est une épreuve de 6 h où nous devons préparer du veau, du boeuf, de l’agneau et de la volaille. Nous serons jugés sur le résultat, la façon de faire mais aussi la rapidité, l’efficacité et la qualité du travail rendu”, explique Hugo, qui sera accompagné d’un autre apprenti meurthe-et-mosellan, qui est son dauphin lors du concours Grand-Est.
Affaire à suivre donc !
Rencontre avec le MAF Grand-Est Boucherie, Hugo Blaudez, avant sa participation au concours national du Meilleur Apprenti de France :
