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Envie de devenir votre propre patron en reprenant une entreprise artisanale ? La CMA Grand Est vous accompagne

Le 15 mars 2024 par Francoise Fontanelle
Christophe Richard Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Grand Est et de l’établissement des Vosges
© CMA

L’artisanat est un secteur économique essentiel qui contribue à la richesse culturelle et économique des territoires. La reprise d’une entreprise artisanale est une aventure passionnante, qui offre de très belles opportunités à de nombreux profils de repreneurs, mais qui nécessite une préparation minutieuse. Christophe Richard Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Grand Est et de l’établissement des Vosges, nous en dit davantage.

« L’artisanat, une opportunité pour rebondir »

« L’artisanat offre de réelles possibilités à ceux qui désirent rebondir dans leur vie professionnelle tout en développant une activité implantée sur un territoire qu’ils affectionnent.

Avec plus de 250 métiers dans les domaines de la fabrication et de la production, du bâtiment, de la mécanique auto, des services, de la coiffure et de l’esthétique, de l’alimentation, des métiers d’art, l’artisanat, etc. L’artisanat forme une économie de proximité.

Comme on peut le voir, l’artisanat offre une grande variété de domaines d’activité, dans lesquelles les personnes en reconversion peuvent se projeter selon leurs aspirations. Il recense 510 activités différentes, des plus traditionnelles aux plus novatrices. Les candidats à la reprise y sont d’autant plus sensibles que ces activités sont en phase avec la mouvance actuelle qui prône un retour aux filières courtes et au développement durable et non de surproduction : l’artisan ne fabrique que ce dont ses clients ont besoin et propose des produits de qualité.

L’artisanat leur permet de renouer avec des valeurs fortes liées à la transmission de savoir-faire et avec un rapport humain authentique, tant avec les clients qu’avec les salariés.

En quête d’autonomie, ils apprécient ces métiers qui positionnent le décideur au contact de ses clients particuliers, industriels ou collectivités. De plus, ces métiers offrent un cadre motivant à ceux qui souhaitent élargir leurs compétences et sortir de la routine de leur travail. Les journées d’un artisan sont on ne peut plus diversifiées tant il gère différents aspects du fonctionnement de l’entreprise : achats, production, commercialisation, communication, ressources humaines, gestion financière et administrative…

De fait, les entreprises déjà bien développées ont tout à gagner à être reprises par des cadres qui auront la capacité de les piloter, voire de les développer. D’ailleurs, nombre de PME ont été au départ des entreprises artisanales. »

Cas concret de reprise d’une entreprise artisanale

Pierre Louvat a quitté une grande entreprise de BTP pour reprendre DMS, une entreprise artisanale spécialisée dans la création de cartonnages sur mesure. Il nous a confié ses motivations.

L’envie

Pierre Louvat ©DSM

« Au regard de mes anciens postes, j’ai acquis une culture d’intrapreneur. Alors que j’étais salarié, j’ai eu l’opportunité de diriger et de créer des activités pour des groupes. J’avais aussi eu la chance de rejoindre une association de dirigeants, le CJD, dans laquelle on peut se former, apprendre et partager avec des pairs. Cela m’a conforté dans mes compétences et mon envie de devenir mon propre patron. J’avais besoin d’indépendance et d’avoir les mains libres pour exprimer ma vision et mes orientations et pas seulement obtempérer les consignes groupe.»

L’artisanat

« J’ai choisi l’artisanat parce que je suis issu d’une éducation pragmatique ; mon père était tourneur fraiseur, mon grand-père menuisier… Aussi les valeurs de bon sens pratique me parlent. L’artisanat me permettait de toucher à des choses concrètes, de transformer de la matière pour livrer un produit fini. De quitter le back-office. Cela s’est produit dans le secteur papier carton, mais cela aurait pu être de la ferronnerie ou une entreprise de BTP.»

Reprendre

« La reprise s’est imposée par rapport à mes compétences. Galérer trois ou quatre ans à monter quelque chose en partant de rien ne me convient pas. Je suis un bon développeur et un bon structurateur et j’ai besoin de gérer une activité où il y a déjà une équipe à manager. On valorise davantage la création que la reprise d’entreprise, or des gens ont des compétences pour être créateur, d’autres pour être repreneur.»

S’épanouir

« Certes, ce n’est pas un challenge facile et je gagne moins d’argent qu’avant, mais je ne reviendrais pas en arrière. Il ne faut pas hésiter à s’entourer, à faire partie de réseaux et d’associations qui favorisent la démarche et sont vecteurs de réussite.»

www.dsm88.fr

Plus d’infos : www.artisanat.fr

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