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Emploi : Le taux de chômage à son plus bas niveau dans les Vosges depuis 15 ans

Le 19 juillet 2023 par Clément Schott
Emploi : Le taux de chômage à son plus bas niveau dans les Vosges depuis 15 ans
Baisse du chômage dans le Grand-Est et dans les Vosges au premier trimestre 2023.

C’est une belle victoire pour le département vosgien. Avec un taux de chômage au premier semestre 2023 avoisinant les 7,4 %, l’emploi vosgien revient à un niveau qu’il n’avait plus connu depuis près de 15 ans. Une tendance locale qui suit la mouvance régionale et nationale, avec une stabilité du chômage depuis le premier semestre 2022. Mais comment expliquer cette progression ? Réponse avec les données de l’Insee (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques).

“Le taux de chômage a reculé de 2,2 points entre le troisième semestre 2020 et le premier semestre 2023, pour passer de 9,6 % à 7,4 %”, d’après les informations de l’Insee. Une bonne nouvelle donc, pour l’emploi vosgien. Mais comment expliquer cette résurgence de l’emploi ? Il y a bien sûr la reprise post-covid en premier lieu, mais ce n’est pas suffisant pour cerner toutes les problématiques.

Il est également nécessaire de conjuguer une légère hausse de l’emploi salarié (0,2 %) avec une baisse de l’emploi intérimaire (1,5 %) à l’échelle du Grand-Est et qui s’est répercutée dans les Vosges, diminuant ainsi le taux de chômage frictionnel. Les chômeurs de courte durée étant par conséquent moins nombreux, le taux de chômage global s’en retrouve diminué. Ajoutez à cela une croissance de l’emploi alimentée par les services marchands (+ 0,6 % à l’échelle de la région), en particulier par les secteurs techniques, administratifs, de transport et d’entreposage, et vous obtenez un joli cocktail capable de contenir à long terme la progression du chômage en boostant le dynamisme de l’emploi.

Un taux de chômage stable

Déjà à l’échelle du Grand-Est, le taux de chômage est stable à 6,9 % au premier semestre 2023 et recule de 0,2 % sur un an. Concernant les Vosges, le taux de chômage est revenu à son niveau de 1984 et reste stable depuis le premier semestre 2022.

Le taux de chômage vosgien reste stable

Mais un marché du travail toujours tourmenté par de nombreuses défaillances

De quoi redonner le sourire aux entrepreneurs donc… eh bien détrompez-vous ! Les tensions sur le marché du travail sont encore importantes, comme le souligne l’Insee en mettant en exergue un entreprenariat en perte de vitesse et des défaillances de plus en plus nombreuses sur le marché de l’emploi. Prenez par exemple les chiffres des créations de nouvelles entreprises dans le Grand-Est au premier semestre 2023 : avec 15 990 nouvelles firmes crées, ils sont en recul de 2,3 % par rapport au trimestre précédent.

Les immatriculations sont en baisse notamment dans le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration, ainsi que dans les services. En revanche, elles s’accroissent dans le bâtiment. Ajoutez à cela une hausse des défaillances qui se poursuit (+ 9,4 % par rapport au cumul annuel de 2022), et ce dans tous les secteurs de l’économie à l’exception de l’agriculture. Mais les Vosges peuvent se rassurer avec des progressions inférieures à 5 % et donc bien en-deçà du niveau régional et national (10,6 %). Bonne nouvelle également pour les Vosges, la fréquentation touristique est en augmentation de 13,4 % sur un an dans le Grand-Est. Mais comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il convient de préciser que la fréquentation hôtelière vosgienne a baissé de 6 % au premier trimestre 2023, en raison du faible enneigement qu’a connu le massif cet hiver.

Rapide typologie du chômage vosgien

Terminons par une classification du chômage suivant les critères usuels, de sexe, d’âge et de catégorie socio-professionnelle (CSP). Une bonne nouvelle avant tout, le chômage vosgien est peu genré. Avec 1505 hommes demandeurs d’emplois pour 1463 femmes, l’écart reste faible, si ce n’est insignifiant. Si l’on se penche maintenant sur l’âge, on remarque alors que les plus durement touchés sont les jeunes, avec un 415 jeunes de 25 à 29 ans demandeurs d’emploi, contre “seulement” 320 personnes âgées de 55 à 59 ans. Enfin, suivant la tendance nationale, le chômage est davantage une réalité pour les employés qualifiés (39,9 %) et non-qualifiés (19 %), que pour les cadres (3,5 %) et techniciens (4,2 %).

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