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Un commissariat de massif : pour quoi faire ?

Le 02 octobre 2015 par Bruno Veillon

Épinal pourrait bientôt accueillir le commissariat à l’aménagement du massif des Vosges ? Qui est-il ? À quoi sert-il ? Avec qui et sur quoi oeuvre-t-il ? Réponses.

La réforme territoriale et l’émergence de la grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne devrait se traduire par le déplacement de Metz à Épinal du Commissariat à l’aménagement du Massif des Vosges. 

Co-président du comité de massif et président de la commission permanente dudit comité, le député Gérard Cherpion lui préférerait Saint-Dié-Des-Vosges, comme David Valence, son maire et président de l’association du Massif vosgien. Autre voeu : que le préfet des Vosges soit désigné comme préfet coordonnateur du massif, fonction assumée aujourd’hui par celui de la Région Lorraine.

Pour l’heure encore en Moselle, ce commissariat remplit une mission précise : ” C’est une équipe fonctionnelle, de coordination et d’animation. ” Commissaire à l’aménagement du Massif des Vosges, Anne Laybourne définit ainsi l’équipe de fonctionnaires qui l’entourent. Quatre femmes engagées dans la mise en oeuvre de la politique de la montagne voulue par la loi Montagne de 1985.

En cours d’actualisation, cette loi reconnaît la spécificité des territoires montagneux, et prévoit des politiques et soutiens particuliers, misant sur un développement équitable et durable, dans le cadre d’une dynamique de concertation avec les élus et les acteurs économiques.

” Nous assurons l’interface entre ces acteurs et l’État “, précise Anne Laybourne, commissaire du massif depuis fin 2010. Concrètement, il s’agit d'” assurer le secrétariat des comités de massif, instances de concertation qui définissent les objectifs et les actions souhaitables pour le développement, l’aménagement et la protection du massif “. 

Une convention interrégionale du massif des Vosges a ainsi été validée pour les années 2015-2020, fédérant les régions Alsace, Lorraine et Franche-Comté et les sept départements concernés.

Dans le massif le plus densément peuplé de France – 614 000 habitants, ou 84 au km2 – les problématiques à traiter et les projets à soutenir ne manquent pas. ” Des frontières culturelles existent encore, et l’identité n’y est pas aussi forte que dans d’autres “, souligne Anne Laybourne qui n’en cite pas moins ”  la richesse des ressources humaines, des savoir-faire “, avec une idée majeure à l’esprit : ” Mieux les faire connaître, les diffuser “.

Le contrat de Destination Massif des Vosges en témoigne, avec des objectifs en termes d’emploi, de nuitées, de notoriété, l’État et les régions finançant un chargé de mission voué à l’animation, le conseil et le suivi des dossiers. S’appuyant sur les acteurs techniques et économiques, le commissariat oeuvre ainsi au développement ou à la consolidation des filières économiques : le textile, le bois via la valorisation des feuillus ou encore le développement d’un outil numérique de suivi des bois, l’agriculture avec la poursuite de la réouverture paysagère et pastorale. 

” Nous développons des formations spécifiques à la montagne – formation pré-qualificative au diplôme d’Etat de moniteur de ski à Gérardmer par exemple. “

” Il ne faut pas faire ce qui se fait déjà “, résume Anne Laybourne, signalant également l’importance des enjeux et programmes environnementaux (suivi des populations de tétras, de lynx…) et les ” grands chantiers ” menés pour faire connaître des sites emblématiques (Mont Saint-Odile, Ballon d’Alsace, Grand Crête des Vosges) tout en y atténuant les nuisances.

À noter que l’État, les régions et des départements s’engagent dans le cadre de la Convention 2015-2020 à hauteur de 15,3 millions d’euros chacun, auxquels il faut ajouter 12 millions de fonds européens.

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