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De nouveaux projets pour les experts de la coiffure Ferida Unal et Philippe Laurent. Rencontre avec nos invités du mois

Le 30 novembre 2023 par Francoise Fontanelle
© Vega Édition

Installé à Gérardmer depuis 1981, et depuis 2000 dans son salon éponyme, place de la République, Philippe Laurent tourne une page de sa carrière bien remplie en confiant à Ferida Unal  – indissociable de son salon spinalien, Frimovsse – une très belle équipe et un lieu dans lequel il a mis toute sa passion depuis plus de vingt ans. 

Philippe, vous représentez la haute coiffure, votre carrière l’atteste. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Philippe Laurent – En 1985, lorsque j’ai eu mon premier salon, je trouvais que je n’étais pas assez formé. J’ai réinvesti dans la formation tous les revenus que je touchais du salon. Je suis allé à Londres chez Trevor Sorbie, Vidal Sassoon, Toni & Guy, à Paris chez Deforges ou Formul’A. Ensuite j’ai fait des stages chez Alexandre de Paris pour « peaufiner » tout ce qui est chignon, attaches, etc. 

J’avais envie d’aller plus loin et de me diversifier, alors j’ai commencé à faire des shows, à but non lucratif, pour des associations à Gérardmer. Ça a très bien marché. Cela apportait de la nouveauté et une autre vison de la coiffure qui m’ont permis de me défaire de l’image du « coiffeur ». Cette expérience m’a ouvert beaucoup de portes. Celles de la marque L’Oréal dont je suis devenu ambassadeur. Celles de la mode et de la haute couture, en intégrant l’équipe de la Haute Coiffure Française. Là, j’ai appris à travailler avec une équipe de 10 personnes – au sein de laquelle j’ai pu échanger des techniques avec Éric Zemmour et Laurent Decreton – et à ne plus me mettre de barrières.

Qu’est-ce qui vous a plu chez Ferida, le jour où elle vous a présenté son projet de reprise ?

Philippe – C’est qu’elle est comme moi. Elle est naturelle. Elle ne joue pas un rôle. Je n’aurais pas aimé quelqu’un qui me prenne de haut.

Nous avons beaucoup de similitudes. Nous avions tous les deux 21, 22 ans lorsque nous nous sommes installés. J’avais 40 ans lorsque j’ai créé ce salon, et c’est aussi à 40 ans que Ferida décide de faire un grand pas en reprenant la suite… 

Comment vous êtes vous rencontrés ?

Ferida Unal – Je suis installée à Épinal depuis 18 ans. Depuis cinq ou six ans, j’avais envie de me lancer dans un nouveau projet. J’en parlais avec les représentants des marques avec lesquelles je travaille chez Frimovsse, les interrogeant pour savoir s’il y avait des opportunités dans les grandes villes de la région ou le Sud. L’idée de venir à Gérardmer était improbable… jusqu’à ce jour où une connaissance commune me fait la confidence qu’un salon-institut de beauté y était en vente et qu’elle m’y verrait bien. Lorsque j’ai appris qu’il s’agissait du salon Philippe Laurent, ma sœur, qui était avec moi, m’a dit « On fonce ! ». Je connaissais Philippe, et je savais que gérer les deux salons représenterait un travail énorme. Que j’aurai besoin de quelqu’un pour me soutenir. Ma sœur m’a tout de suite dit « OK ! ». 

Je suis très serein car Ferida a la même philosophie que moi.

Philippe Laurent

Vous étiez déjà sûre de vous, quant à la possibilité de gérer deux entreprises ?

Philippe – Ferida et Rachel sont très complémentaires. Avoir cette sœur, c’est une richesse. C’est tout que j’aurais rêvé avoir…

Ferida – Elle est ingénieure textile dans la mode et nos deux univers sont très complémentaires : matières, couleurs, textures. Elle m’apporte cet œil extérieur indispensable, et je ne prends jamais une décision sans la consulter. Derrière l’univers du salon de coiffure, il y a un travail énorme pris en charge par Rachel : la gestion du site internet et de la communication sur les réseaux sociaux, les relations et les négociations avec les marques, les recrutements, etc. 
C’est une force pour moi car elle me permet de me consacrer à 200 % à mon équipe, à mon métier et à mes clients, d’avoir du temps pour faire de la formation et de l’espace mental pour réfléchir à de nouvelles idées. 

On peut imaginer quel trio extraordinaire vous auriez pu former à vous trois…

(Rires)

Ferida – Un quatuor ! Car François, le compagnon de Philippe, fait partie de l’équipe du salon et s’entend très bien avec Rachel ! Au-delà du projet, c’est une rencontre exceptionnelle.

©Vega Édition

Ferida, allez-vous apporter des transformations au salon de Philippe Laurent ?

Ferida – Lorsque j’ai visité l’établissement, j’ai tout de suite dit : « je garde tout ! Je ne change rien ». Le but était de reprendre cette maison de coiffure telle qu’elle est car Philippe est un mentor pour moi. Pendant un an et demi, nous avons communiqué en Off, afin de ne pas déstabiliser les équipes et la clientèle si le projet n’aboutissait pas… Nous voulions être sûrs, Philippe et moi, avant de l’annoncer.

Philippe – Ce temps nous a appris à nous connaître. Je suis très serein car Ferida a la même philosophie que moi. Mon salon c’est ma vie. Et, comme vous avez pu le constater, j’ai consacré ma vie à mon travail. Alors, je suis heureux que ce soit elle, et pas une franchise, qui prenne la suite…

Je vais simplement polir le diamant que Phillipe a créé.

Ferida Unal

C’est aujourd’hui officiel ; comment la rencontre s’est-elle passée ?

Ferida – Nous avons attendu que Philippe ait terminé ses dernières prestations pour la Haute Coiffure Française. Il a annoncé la reprise il y a trois semaines à son équipe. Puis je suis venue les rencontrer le week-end qui a suivi. Juste après, j’ai commencé à venir au salon une fois par semaine afin de voir leur façon de travailler et de me présenter à la clientèle. C’était important pour moi de prendre le temps de communiquer avec Marielle, Lydia Mathieu, Marine Céline, Méline, François et Marion avant la transition. Je ne voulais pas m’imposer à eux en arrivant du jour au lendemain sans les connaître.

Philippe – J’étais très ému lorsque je leur ai annoncé. Je travaille avec certains depuis plus de 10 ans… Ce qui me fait plaisir, c’est qu’ils forment une équipe soudée, comme me le rappellent souvent les clientes…

Ferida – Je les ai vus en action et c’est effectivement une très belle équipe qui travaille en osmose. Ils ont tous un très bon niveau. Philippe va m’accompagner pendant quatre mois au salon pour que les conditions soient les meilleures pour tous. Nous avons déjà fait des réunions pour partager les objectifs et l’avenir de l’entreprise. Dernièrement, j’ai fait venir l’équipe de Frimovsse à Gérardmer pour les présenter. En fait, certains se connaissaient déjà et la fusion s’est faite naturellement.

Philippe – Je partage le sentiment de Ferida. Les choses se sont mises en place avec beaucoup de fluidité, malgré un grand nombre de paramètres à gérer.

Ferida, votre intention n’est donc pas de proposer une V2 de Frimovsse…

Ferida – Ce sont deux entités différentes. L’objectif est, ici, de garder l’identité « Philippe Laurent » – ce nom, c’est l’âme du lieu – et de travailler avec son équipe telle qu’elle est aujourd’hui, en apportant mon énergie et en me nourrissant de la leur. Bien sûr, j’apporterai ma touche personnelle lorsqu’il s’agira de dessiner l’évolution du salon dans le futur ; sur le plan technique et l’innovation, par exemple. Je vais simplement polir le diamant que Philippe a créé et continuer à mettre son nom en lumière.

Êtes-vous également tentée par une carrière dans le domaine de la coiffure artistique ?

Ferida – J’ai eu la chance de commencer la coiffure dans un très bon salon artistique. J’avais 15 ans lorsque, mon patron m’a fait intégrer l’équipe de France et participer à des concours dans le domaine de la mode, des parfums… Il a su me transmettre le goût pour cette finesse propre au luxe et l’esprit de compétition. Alors oui, évoluer dans la coiffure artistique, être dans l’envers du décor des shows et des défilés, c’est un objectif. Ce qui m’a plu dans ce projet, c’est aussi le fait que nous sommes dans un institut de beauté, un univers de bien-être souligné doublement par la partie esthétique (soins du visage et corporel adaptés) et le service concept de perruques et complément capillaire, qui est un créneau nouveau et très complémentaire de l’activité. Cela implique une relation très différente avec la clientèle, un accompagnement tout en sensibilité, porteur de bien-être, de guérison et d’estime de soi. Aujourd’hui, c’est un service que nous proposons sur nos deux adresses.

Je ne me contente pas de couper les cheveux des gens et je veux sortir la coiffure de cette image réductrice. Alors, avoir une carrière comme Philippe Laurent, je réponds oui, bien sûr.

Désormais, je serai là pour laisser les artistes s’exprimer. 

Ferida Unal

Frimovsse, continue à se développer. Dernièrement, un barbier a rejoint votre équipe spinalienne…

Ferida – En effet, l’équipe de Frimovsse a été renforcée avec l’arrivée d’un nouveau barbier. Léa, Corentin, Cassandra et Steven forment une équipe jeune et dynamique, des personnes passionnées et amoureuses de leur métier. C’est agréable de voir leur soif d’apprendre, car les formations sont pour moi primordiales lorsque l’on affiche des prestations sur mesure. Nous sommes spécialistes des cheveux texturés, des lissages, de la coupe à sec, etc. 

L’ADN de Frimovsse ne changera pas, elle évoluera pour porter les nouvelles tendances de coupe, couleur, maquillage,…. 

Quel va être votre rôle maintenant ?

Ferida – Tout comme les chefs de restaurants gastronomiques qui cuisinent très peu, mon rôle va évoluer. Désormais, je serais là pour laisser les artistes s’exprimer. C’est-à-dire insuffler de la créativité à mes équipes et développer de nouvelles prestations. 

FRIMOVSSE

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