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Animaleries : Fin des ventes de chats et de chiens en 2024

Le 04 octobre 2023 par Lilia Akani
Vente des chiens et chats en animalerie
© @Adobestock

À compter du 1ᵉʳ janvier 2024, les animaleries n’auront plus le droit de vendre des chats et des chiens. L’amendement voté par l’Assemblée Nationale le 27 janvier 2021 sera applicable d’ici quelques semaines. Une petite victoire pour ceux qui se battent contre la maltraitance animale.

La loi contre la maltraitance animale

Selon la SPA, les plaintes ont du mal à aboutir à cause du flou juridique actuel. Pourtant, ce phénomène ne cesse de croître. Mais pas facile de sensibiliser le grand public à la maltraitance animale, car il n’existe pas à ce jour de définition claire et précise. Cependant, il y a des signes qui ne trompent pas :

– absence de faim, de soif et de malnutrition

– absence de peur et de détresse

– absence de stress physique et/ou thermique

– absence de douleur, de lésions et de maladie

– liberté d’expression d’un comportement normal.

Il s’agit là des 5 libertés individuelles selon l’OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale) qui s’inscrivent dans le cadre du bien-être animal et du principe fondamental qui a vu le jour en 1979. Et depuis ? Pas grand-chose, même si la loi prévoit tout de même des sanctions pénales. Une personne qui abandonne son animal domestique, par exemple, risque trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Mais dans les faits ?

C’est plus difficile à appliquer. Preuve en est le nombre d’animaux abandonnés par leur propriétaire, notamment durant la période estivale. Pour ce qui est de la future loi qui sera appliquée en 2024, là aussi le bien-être des animaux est une priorité. Le sevrage trop précoce des chatons et des chiots et une mauvaise socialisation qui sont souvent à l’origine d’abandons ont motivé cette décision.

À présent, les ventes ne seront réservées qu’aux éleveurs professionnels habilités à le faire après avoir suivi une formation et aux refuges qui acceptent les dons. Une situation que déplorent forcément les animaleries concernées qui s’interrogent sur leur avenir.

La vente sur internet (qui représente près de 80 % des transactions) sera toujours autorisée, mais encadrée. Une charte a d’ailleurs été signée avec le site Leboncoin.fr afin que les annonces indiquent le maximum d’informations sur l’animal (race, âge, vaccinations…). Cela permettra aussi de lutter contre le trafic d’animaux, un fléau de plus en plus répandu.

Qu’en est-il des autres animaux ?

Les chiens et les chats ne sont pas les seuls animaux concernés. En effet, l’État vise à protéger l’ensemble des espèces. La proposition de loi adoptée en 2021 propose un plan avec des actions fortes telles que la protection des animaux sauvages dans les cirques, la fin de l’exploitation d’espèces sauvages, l’interdiction d’élever des animaux exclusivement pour leur fourrure ou encore l’instauration d’un certificat de connaissance avant l’acquisition d’un animal de compagnie mentionnant les besoins spécifiques de l’animal.

Le chemin est encore long et il est clair qu’un travail de sensibilisation du public doit être mené en parallèle. Il faut informer et permettre des adoptions dites responsables afin d’éviter les achats bien trop souvent compulsifs.

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