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PEP Lor’Est : Le Ceser Grand-Est récompense l’action “Le Traversier” dans l’Ouest Vosgien

Le 25 novembre 2022 par Jordane Rommevaux
PEP Lor'Est : Le Ceser Grand-Est récompense l'action "Le Traversier" dans l'Ouest Vosgien
Les PEP Lor'Est ont reçu le second prix du Ceser, à la présidente Françoise Kerangueven, en rouge.

“Le Traversier”, c’est une action initiée par les PEP Lor’Est qui se traduit en une plateforme multiservices itinérante qui propose des services de proximité, aux populations très isolées en milieu rural dans l’Ouest Vosgien. Les objectifs principaux de cette action : rompre l’isolement, créer des solidarités, du lien, faire vivre des projets communs, développer l’accès à l’éducation, la parentalité, la culture, le numérique par le biais de mobilisation d’un réseau de partenaires issu de divers univers. Une action, qui vient d’être récompensée par le Ceser Grand-Est, que nous présente Laurence Fuchs, directrice adjointe des PEP Lor’Est sur le secteur des politiques éducatives et sociales de proximité.

Laurence Fuchs, au centre, avec le diplôme décerné par le Ceser Grand-Est.

Madame Fuchs, pouvez-vous me présenter votre action « le traversier » qui vient d’être récompensé par le Prix Régional des solidarités rurales ?

C’est une plateforme multiactivités itinérantes des Vosges du Sud-Ouest. On s’est associé à la Croix-Rouge, qui avait comme projet de se tourner vers les habitants d’un territoire désertifié. Nous voulions également à la rencontre de ces gens « oubliés » et nous nous sommes installés avec un véhicule sur la place du village. L’objectif était de leur proposer différentes animations ou actions à faire, afin qu’ils participent à des organisations et n’aient plus cette sensation d’oubli. Nous avons proposé toutes sortes d’animations : de la cuisine, du bricolage, des services en tout genre, de l’informatique, un panel de possibilité que nous savons faire nous ou nos partenaires.

Un projet ambitieux qui a nécessité de vous rapprocher de nombreux partenaires pour répondre à la demande ?

Oui, nous sommes garants du projet et à l’origine nous avons dû rencontrer des partenaires divers tels que des associations, des élus ou encore de personnes volontaires qui avaient des choses à transmettre. Chaque partenaire peut intervenir dans les comités de pilotage, en relayant l’information de nos actions auprès du public ou encore en proposant, eux-mêmes, d’animer des ateliers dans l’année.

Quelles sont les personnes concernées par vos actions dans les villages ?

C’est pour tout public et pour tous les âges. On amène un support et on le rempli comme on le peut. Au début, nous sommes allés avec le véhicule dans les villages où il y avait le plus de besoins, les villages les plus reculés. Et bien sûr dans les villages où les élus ont accepté de nous recevoir. Nous étions dans l’attente de rencontrer les gens et de tisser du lien.

Désormais, vous avez un planning d’actions qui sont définies suivant les lieux où vous vous installez ?

Depuis cette année, on a un planning d’animation : atelier couture, cuisine, arts créatifs… Même des habitants se proposent d’en former d’autres dans différents domaines qu’ils maîtrisent comme la cuisine, le scrapbooking, la confection de décorations de Noël…. Désormais, nous prévoyons un planning de base où peuvent se joindre nos différents partenaires, suivant leurs moyens et leur possibilité.

C’est une démarche qui concerne essentiellement l’Ouest vosgien ?

L’Ouest vosgien a un fort besoin de lien. On l’a remarqué déjà en intervenant dans les écoles. Les habitants font le constat que les commerces ferment et les associations partent ou s’arrêtent. Il y a un problème de mobilité et c’est vrai qu’il n’y a pas 50 solutions : il faut aller à la rencontre de ces personnes, comme le laitier ou le primeur ambulants, il y a 50 ans, qui s’arrêtaient à la place du village. Nous y revenons petit à petit et ça a commencé à l’issue de la pandémie de Covid que nous avons subi. Aujourd’hui, sur ce territoire, tous les habitants ont une action du Traversier à moins de 10 minutes de chez eux. Nous sommes passés à 16 rendez-vous par semaine et 1/3 des villages de la communauté de communes est concerné, tels que Vilotte, Damblain, Mont-les-Lamarches, Ainvelle, Bleurville, Escles, Gigneville, Hennezel… Depuis le 1er janvier, plus de 1 500 personnes sont passés nous voir et ont été concernés par un stage ou une action découverte du Traversier.

Ce Prix régional des solidarités rurales vous offre une dotation de 10 000 euros. A quoi servira cet argent ?

C’est une récompense qui fait plaisir pour tout le travail et l’implication des personnes de l’association. Ces initiatives se développent aujourd’hui un peu partout, ce qui prouve qu’elles ont une véritable utilité publique. Nous avons été soutenus par une association d’élus et aujourd’hui la communauté de communes locale reconnaît notre utilité et notre importance dans le territoire. Ce prix couronne ses années de ténacité. C’est chouette pour nous et le territoire. Mon gros souci, désormais, est de pérenniser l’association en maintenant les emplois. Nous travaillons avec des subventions annuelles et cette dotation complétera ou renouvellera le matériel. Sur le Traversier, il y a 2 animatrices régulières et quelques animateurs en renfort, suivant les besoins.

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