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Couches lavables : Et si c’était les préférées de bébé ?

Le 19 mai 2022 par Francoise Fontanelle
Les couches lavables, nouvelle solution éco-responsable.

La peau de bébé n’a pas de prix, et l’on sait qu’un bébé bien au sec est un bébé heureux. Or une simple couche peut être à l’origine d’un inconfort, voire de problèmes de santé chez les nourrissons. Couches jetables vs couches lavables : comparatif sur la santé et (pour voir plus loin) sur l’environnement.

Les couches côté santé

En 2018, des études (DGCCRF et 60 millions de consommateurs), avaient montré un manque de transparence sur la composition des couches jetables, révélant la présence de parfums, de produits allergisants et irritants et de substances chimiques dans la ouate qui les compose (formaldéhydes, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dioxines, furanes et les biphényles polychlorés (PCB) ; dont les deux premières ont été identifiées comme cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques). 

En 2001, une étude* avait démontré que les couches jetables, moins respirantes, contribuent à augmenter la température scrotale des enfants et que, probablement, cela pourrait avoir un impact sur la stérilité masculine et le cancer des testicules. Du point de vue de l’hygiène, le pouvoir des gels absorbants contenus dans les couches jetables, n’incite pas les parents à changer leur enfant aussi fréquemment qu’il se devrait.

Aussi, il est fréquent que ces derniers restent trop longtemps dans des changes souillés où la peau macère et les bactéries se développent, favorisant l’apparition d’érythèmes fessiers (des inflammations de la peau).

Les couches lavables sont composées principalement de fibres naturelles (coton, chanvre ou bambou) qui ne contiennent pas de substances toxiques. La peau des bébés étant uniquement en contact avec le tissu (veiller, tout de même, à la qualité de la lessive et de l’assouplissant utilisés) elle est moins irritée.

Moins chaudes, les couches lavables laissent respirer la peau qui, moins sèche et moins irritée, permet d’éviter le recours aux crèmes hydratantes. Les couches lavables sont également très performantes. Quatre modèles – avec culotte et couche séparée, tout-en-un, tout-en-deux, ou couche nacelle – permettent de choisir la protection la plus adaptée à l’enfant et aux habitudes de ses parents.

Les couches côté environnement

Faisons un petit calcul : en moyenne un enfant a besoin de 5 000 changes de sa naissance à l’acquisition de la propreté, donc 5 000 couches jetables / 30 couches lavables. Pour fabriquer 5 000 couches jetables il faut 560 kg de matière première, 100 000 l d’eau / 40 kg et 43 000 l pour 30 couches lavables.

En termes de déchets, les couches jetables représentent 1 tonne de déchets qui mettra 300 ans pour se dégrader / 50 kg pour les couches lavables qui seront dégradées en seulement 20 ans.

Dans les Vosges, Evodia a estimé à 4 500 tonnes le poids des couches jetables qui partent à l’incinération chaque année. Leur collecte et leur traitement coûtent 1,1 million d’euros par an aux Vosgiens.

Précisons également que l’achat des couches jetables représente un budget de 1 000 à 2 400 € alors que les couches lavables demandent un investissement unique de 450 à 650 €, car elles serviront à un autre enfant.

L’info en plus !

Parce que la santé et l’environnement sont des sujets prioritaires, Evodia a d’ores et déjà accompagné 4 structures de petite enfance pour mettre en place l’utilisation des couches lavables depuis 2018. Au préalable, Evodia a mené une phase d’expérimentation. Étude de faisabilité, expérimentation et sélection des modèles les plus adaptés aux petits, visites, mise en place d’une hotline, conseils d’utilisation et d’entretien, prise en charge des coûts de location et d’achat pour équiper la moitié des bébés accueillis à raison de 5 changes par jour. Lors de cette phase test, 20 000 couches jetables, soit 4 500 kg de déchets, ont été évités.

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