Accueil > Actu > Environnement > Développement durable : le point sur les ressources en eau dans le département des Vosges

Développement durable : le point sur les ressources en eau dans le département des Vosges

Le 18 janvier 2023 par Francoise Fontanelle
Bilan de l'état de nos plan d'eau ou rivière, comme ici à Neufchâteau.
© CD88

La disponibilité et la qualité de l’eau représentent un enjeu majeur pour tous les territoires. Si le département était historiquement perçu comme « le château d’eau de la Lorraine », ces dernières années ont montré que rien n’est acquis. Où en sommes-nous, comment agir ? Voici quelques éléments de réponse.

Le bilan hydrologique quantitatif et qualitatif du territoire

Le département est constitué de 155 masses d’eau présentes partiellement ou en totalité sur son territoire : un réseau d’eau de surface très dense (plus de 4 000 km de cours d’eau) et des ressources en eaux souterraines (plus de 1000 captages d’eau potable), soit 136 masses d’eau superficielles dont 3 masses d’eau « plan d’eau » :

  • Sur le plan chimique : 75 sont en bon état, 30 en mauvais état, pour les 31 restantes l’état n’a pas été déterminé.
  • Sur le plan écologique : 3 sont en très bon état, 50 en bon état, 66 présentent un état moyen, 12 un état médiocre et 5 un mauvais état.
Vert : bon / rouge : mauvais – (source : Préfecture des Vosges)

Les principales pressions subies par ces masses d’eau sont les rejets des collectivités et des industries, les pollutions diffuses d’origine agricole et l’altération hydromorphologique des cours d’eau. 19 masses d’eau souterraines dont la quantité présente en 2019 (il y a 3 ans) est indiquée dans cette carte.

En 2022, les restrictions de l’usage eau ont été décrétées dès la mi-juillet dans les Vosges. Face au faible niveau hydraulique et aux conséquences pour la biodiversité, le préfet Yves Séguy avait, dès le 8 août, placé les trois quarts du département en crise (le plus fort niveau d’alerte) jusqu’au 31 octobre.

Les enjeux

  • L’adaptation au changement climatique entraîne des épisodes de sécheresse récurrents. Elle implique la renaturation des cours d’eau et la restauration de zones humides qui assurent une meilleure rétention naturelle de l’eau, la gestion des eaux pluviales, la réduction des prélèvements industriels et l’amélioration des rendements des réseaux d’eau potable des collectivités et le traitement des eaux usées d’origine domestiques ou industrielles, la sécheresse impactant davantage la qualité de l’eau.
  • La préservation des zones humides qui assurent de nombreuses fonctions : épuration des eaux, prévention des inondations, soutien des étiages et réservoirs de biodiversité.
  • La réduction de l’usage des produits phytosanitaires et des nitrates, sources de dégradation de la qualité des eaux, notamment celles destinées à la consommation humaine.
  • La restauration de l’hydromorphologie et de la continuité écologique des rivières pour retrouver la bonne fonctionnalité des cours d’eau et de leurs zones humides.
  • La restauration de l’équilibre quantitatif de la nappe des grès du trias inférieur dans l’ouest vosgien, qui connaît une situation de surexploitation.

Les actions

La stratégie du Plan d’Actions Opérationnel Territorialisé 2022-2027, qui regroupe l’État et les opérateurs au sein Misen (Mission Inter-Services de l’Eau et de la Nature), prévoit plusieurs actions :

  • Le renforcement de la protection des captages, la restauration de grande ampleur des milieux aquatiques, et l’économie par le partage de l’eau.
  • La lutte contre toutes formes de pollution, avec notamment le contrôle des systèmes d’assainissement, des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), des équipements et des pratiques des utilisateurs professionnels de pesticides.
  • Le maintien de la continuité écologique (circulation des poissons et transport sédimentaire).

Source : Plan d’Actions Opérationnel Territorialisé (PAOT) 2022-2027 publié par la préfecture des Vosges.

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin