Chauffage : quelle est la température intérieure idéale d’un logement ?
Depuis 2018, la France connaît un contexte énergétique inflationniste et il n’aura échappé à personne que depuis février dernier, la menace d’une pénurie de gazfait flamber les prix de toutes les énergies. La sobriété est de rigueur et les recommandations insistantes, mais cet effort est-il à la portée de tous les foyers et, plus particulièrement à tous ceux qui se serrent déjà la ceinture ?
Après un été caniculaire, c’est à une température relativement tempérée que nous passerons l’hiver. Car, quoi qu’il arrive, 19°C est la température recommandée.
Us et coutumes du chauffage en France
19° dans les pièces de vie, 17 ° dans les chambres sont les températures recommandées pour maîtriser son budget énergie. Mais est-ce la température idéale pour tout le monde ? Éléments de réponses avec l’enquête Eni / Ifop.
Si les hommes se sentent à l’aise à 20°, tandis que les femmes préfèrent 20,4°, les vrais frileux sont les 18-24 ans qui s’épanouissent sur Internet à pas moins de 20,6°.
La pièce où l’on aime avoir chaud : le salon (42 %), la salle de bain (33 %), le bureau (13 %), les toilettes (7 %). Étonnant : dans Grand Est, la cuisine remporte 32 % des choix, contre 19 % au niveau national.
Les gestes quotidiens systématiques : mettre un pull (53 %) ; mettre en veille le thermostat lors d’absences (51 % ). 32 % des répondants ont déclaré dormir sans chauffage pour des raisons d’économie (37 % dans le Grand Est, 3e au classement). Notons que 2/3 des personnes interrogées admettent n’avoir jamais eu recours au chauffage d’appoint.
Température ressentie et climat régional
Le besoin de chaleur et la notion de température intérieure idéale varient selon les régions. Là où le climat est tempéré, comme sur la façade ouest, on accepte de vivre dans un logement plus frais que ce qu’indique la moyenne nationale (20,2°). En revanche, là où les températures sont plus fraîches et les hivers longs (dans l’est et en montagne), mais aussi dans le sud où l’on est habitué à la chaleur toute l’année, on apprécie d’avoir un peu plus chaud chez soi.
C’est peut-être parce qu’en Bretagne on dort en pyjama alors que dans le Grand Est on préfère la formule T-shirt/caleçon et nuisette ! Dans les Vosges, c’est donc à une baisse de 1,2° que nous devrons consentir. Or dans l’enquête Eni / Ifop, les habitants du Grand Est, s’ils déclarent être sensibles aux économies d’énergie (95 %), sont aussi les moins enclins à réduire leur confort (45 %).
Notre pouvoir d’achat thermique est-il encore optimisable ?
L’enquête révèle que 53 % des Français sont prêts à faire des efforts sur leur confort pour faire des économies. Elle met également en lumière que des gestes simples ne sont pas encore systématiques, comme préférer un chauffage d’appoint au chauffage central en inter-saison, couper le chauffage la nuit ou lorsque l’on s’absente. S’habituer à vivre avec un degré de moins et changer de comportements compte dans la balance, avant même de vérifier les tarifs de son fournisseur d’énergie, de faire isoler son logement et de changer de système de chauffage.
Passer de 20,2° à 19°C !
20,2° : la température moyenne intérieure idéale des Français selon une enquête nationale Eni – Ifop sur les comportements et les habitudes de chauffage parue en novembre 2018.
19° : la température à laquelle le Président Macron à demandé aux Français de chauffer leur logement cet hiver, lors d’une conférence de presse le 5/09/2022, pour préserver l’indépendance énergétique de la France cet hiver.
Selon l’Ademe, baisser la température de 1° C permettrait de réduire les consommations annuelles de gaz des Français et donc leurs factures de 5 à 10 %.
Pour l’Agence internationale de l’énergie, un degré de moins permettrait à l’Europe de limiter sa consommation de gaz de 10 milliards de m3 par an.
Source : Enquête nationale Enis – Ifop portant sur 2 350 Français – Novembre 2018 .
Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Sweet H, à consulter : ici
