Section 4 : “Grandir en même temps que les entreprises que nous accompagnons dans les Vosges”
Jobs, Wozniak, Page, Bezos ou encore Walt Disney ont commencé leur aventure entrepreneuriale dans leur garage ou celui de leurs parents. C’est également dans ces conditions que les trois fondateurs de Section 4, l’agence de communication et de solutions web spinalienne, ont fait leurs débuts en novembre 2016. Retour sur ce qui pourrait être le point de départ d’une success story pour Rémy Thomassin, Louis Frayard, le Spinalien de l’équipe, et Hugo Pezzotta, mais aussi pour les acteurs du territoire.
Pourquoi avez-vous choisi d’appeler votre agence Section 4 ?
Rémy Thomassin – Section 4 désigne nos quatre domaines de compétence : l’image de marque (branding), la création de contenus de marque (content), le digital et l’activation de marque (marketing et communication). Nous positionner sur ce plan, plutôt que sur nos trois personnes, nous permettait d’effacer tout sentiment de prétention. L’aventure commence en novembre 2016, dans le garage des parents de Louis. D’ailleurs il y a une pub qui passe en ce moment avec pour slogan : « Les plus belles idées naissent dans les garages » !
Louis Frayard – Nous sommes donc en 2016. Il n’y a que nous trois. Rapidement un premier client, dans le domaine de l’industrie de pointe, nous fait confiance et nous confie son budget communication. Puis nous approchons le rappeur Black M et réalisons tout l’écosystème digital pour la sortie de son deuxième album. C’est ce travail qui nous permet de décrocher Moustache Bikes.
Moustache Bikes a été clé dans votre développement en termes de références ?
L. F. – Oui. Nous n’avons pas arrêté de travailler avec Moustache depuis. Ensuite Decathlon nous a confié ses budgets pour développer l’identité de son univers de marque pour le yoga et la marque de masques de plongée « Subea ».
R. T. – Nous avons créé le nom de la marque passion « Kimjaly », qui est présente dans le monde entier : d’Épinal, jusqu’au Japon !
L. F. – C’est aussi grâce aux acteurs du territoire, que nous nous sommes développés : les collectivités locales, les entreprises,… Ça a été très stimulant pour nous. À l’époque il n’y avait pas d’offre de stratégie de communication comme nous le faisons actuellement et nous sommes fiers d’avoir pu proposer cela à Patrick Nardin pour la Ville d’Épinal, à la Communauté d’Agglomération d’Épinal, au Sicovad et au Diocèse de Saint-Dié-des-Vosges, par exemple. Je pense que les villes des autres départements n’auraient pas facilité notre installation de la même manière. Et nous sommes très conscients que les acteurs locaux ont cru en nous.
Les plus belles idées naissent dans les garages
Quelle était votre vision du rôle d’une agence de com’ à la création de Section 4 ?
R. T. – Dès la création de Section 4, nous étions persuadés que l’évolution d’une agence de com’ passe par sa capacité à rendre le dirigeant de l’entreprise et ses équipes acteurs de leur projet, pas seulement le chargé de com’. Il s’avère aujourd’hui que c’est exactement le modèle qui fonctionne : mettre en place des strates internes, consulter l’ensemble des services et tous les niveaux de hiérarchie pour impliquer l’ensemble des collaborateurs dans le projet. Comme nous l’avons fait pour Bongrain Gérard par exemple. Dans notre vision de l’agence de com’, le conseil devait être au centre de toute approche client et pouvoir proposer une offre globale sur des prestations, autour d’une stratégie définie pour que cela fonctionne. Se contenter de répondre en proposant une liste de supports possibles ne marche pas. Aujourd’hui ce qui fonctionne, pour qu’une communication soit juste et vraie, c’est construire une méthodologie en mode projet pour faire grandir le sentiment d’appartenance à la marque, en interne et en direction de son public, ses usagers ou ses utilisateurs.
Grandir, pour votre agence, comme pour toute entreprise, cela passe par des locaux adaptés. Comment avez-vous géré cet aspect ?
L. F. – Les acteurs du territoire ont été clés. Du garage, nous sommes passés par la phase pépinière à EGD*. C’est là que nous avons eu des aides à la création d’entreprise et que nous avons été accompagnés sur le plan administratif, ce qui nous a permis de nous concentrer sur nos clients et notre développement.
L’agence se définit comme une entreprise qui dispose de compétences qu’elle met à disposition des acteurs dont elle partage le territoire.
Dans la réciprocité, l’installation d’une agence de communication globale à Épinal devait représenter un facteur d’attractivité pour le territoire…
R. T. – Au travers des quelques références sur lesquelles on pouvait s’appuyer au début, ils ont compris notre projet et perçu le potentiel que pouvait apporter l’agence dans les Vosges, y compris par son côté disruptif. Section 4 crée de l’emploi, c’est certain. Elle a aussi contribué par son expertise à révéler le savoir-faire d’entreprises qui travaillent souvent à l’international et les actions des collectivités territoriales, et ça, c’est un facteur de rétention et d’attractivité tout aussi important.
Cet attachement au territoire et à ses habitants, vous avez pu le montrer pendant la période Covid, en proposant, dans un temps record, des opérations très pertinentes comme Locappy…
L. F. – La plateforme Locappy a été très utile en effet pendant les confinements. Au niveau national, c’est la plateforme locale qui a proposé le plus de produits et réalisé le plus de ventes.
R. T. – Et on se sent toujours très concernés par les initiatives qui créent du lien sur le territoire, comme lorsque nous avons réalisé le nouveau site de 100 % Vosges ou contribué au développement de On se capte que, vous-même et vos lecteurs connaissent bien…
C’est quoi Section 4, cinq ans après sa création ?
R. T. – C’est 10 personnes à temps plein sur Épinal, dans nos propres bureaux, près de la gare d’Épinal, et deux sur l’agence de Lille.
Pourquoi avez-vous créé une agence à Lille ?
L. F. – Certains de nos clients historiques, comme Decathlon, ont leur siège social là-bas. Et Hugo, notre associé, est originaire de Lille. Alors, on s’est dit « pourquoi pas… ».
R. T. – C’est aussi une opportunité pour dupliquer notre méthodologie d’accompagnement dans d’autres territoires, mais je rassure tout le monde : nous n’avons pas l’intention de quitter les Vosges où nous avons notre siège social.
C’est aussi grâce aux acteurs du territoire, que nous nous sommes développés
Est-ce facile de recruter dans votre activité ?
R. T. – Le fait d’être à Épinal n’est pas un frein. Pour la grande majorité de nos collaborateurs, c’est même une belle surprise. On fait venir du monde de toute la France, même de Belgique. On crée des Spinaliens en quelque sorte… Nos références nous ont rendu attractifs dans tous les domaines de compétence actuels et futurs – autant que si nous étions situés dans une grande ville. Nous acordons beaucoup d’importance à la relation humaine, en interne et avec ses clients. Un aspect que les jeunes talents privilégient dans leurs recherches d’emploi.
Comment voyez-vous l’avenir de Section 4 ?
L. F. – Nous sommes toujours en recrutement. Actuellement nous recherchons un chargé de projet. L’avenir, c’est de continuer à grandir en même temps que les entreprises que nous accompagnons dans les Vosges. De continuer à participer à leur réussite. C’est cela la signature de Section 4.
* EGD 88 (Entreprendre Gérer Développer) est une pépinière d’entreprises, qui accompagne à la création d’entreprises sur le territoire de la CAE.
Section 4
Agence de communication et solutions web
14 rue Boulay de la Meurthe à Épinal
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