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Le Syndicat : du jobbing pour raccorder les particuliers

Le 06 février 2016 par Bruno Veillon

Fondatrice de www.jobbons.com, Clémence Kayser s’est installée à Le Syndicat pour développer sa start-up qui propose des services entre particuliers par internet. Avec 10 000 inscrits, cette plateforme dédiée au jobbing est en pleine croissance.

” Recherche quelqu’un pour garder mon chien, besoin d’aide pour monter des meubles… ” Voici quelques exemples d’annonces à consulter sur Jobbons.com parmi les centaines disponibles. 

Fondé en 2014 par Clémence Kayser, originaire d’Épinal, ce site surfe avec succès sur l’économie collaborative. Son principe : ” Jobbons c’est une plateforme de services entre particuliers, c’est le concept du jobbing. Par rapport à un site de petites annonces classiques, ce sont uniquement des jobs à pourvoir qui sont proposés, pour des gens qui ont besoin d’un coup de main. On ne peut pas y proposer un service. ” 

Les demandes sont nombreuses au sein de douze catégories, ” le bricolage et la mécanique auto sont les services les plus prisés “.

Une fois l’annonce rédigée par un particulier accompagnée d’une proposition de paiement, les jobbeurs (c’est ainsi qu’on les surnomme) reçoivent une alerte s’ils se situent dans le secteur géographique concerné et peuvent postuler. Il n’y a plus qu’à choisir. 

” Pour cela, on peut consulter les évaluations concernant le jobbeur. Les utilisateurs sont invités à laisser une appréciation positive, neutre ou négative, ainsi qu’un commentaire. Une façon simple et pratique de savoir si on a affaire à une personne fiable.  ” 

Une manière aussi d’auto-réguler la communauté et d’éviter les mauvais profils. ” Pour le moment, nous n’avons pas recensé de critiques négatives. ” Une charte règle également le bon comportement au sein de la communauté. 

Avec 10 000 inscrits, Jobbons.com entend aujourd’hui faire parler de lui et espère venir tutoyer ses concurrents directs sur le secteur : YoupiJob, Frizbiz ou Needelp. ” Mon objectif est de figurer dans le top 3 des sites de jobbing en France. Il y a une demande et je n’ai que des retours positifs, on voit le nombre d’inscrits grimper, avec une progression de 5 % de membres supplémentaires par semaine. ” 

C’est aussi grâce à un reportage télévisé il y a quelques jours que les inscriptions ont explosé : de 3 000 à 10 000 ! Côté rémunération, chaque particulier fixe le tarif. À partir de dix euros au minimum. Jobbons récupère 10 % de commission. 

Ensuite, ” on choisit soit le paiement en ligne, soit de régler sur place, une fois le travail achevé. ” Espèces ou chèque emploi service universel (le CESU qui donne droit à un crédit d’impôts de 50 %), le jobbeur est tenu de déclarer ses gains en tant que revenus complémentaires en fin d’année.

Pour mieux développer en France ce concept venu des Etats-Unis, Clémence a déménagé de Haute-Savoie où elle travaillait en CDI en tant que technico-commerciale dans le secteur des énergies renouvelables, pour Le Syndicat, où elle a installé sa start-up dans la ferme familiale âgée de 200 ans, ” où j’attends des poules et quelques moutons au printemps “, sourit-elle.

Mais loin de Paris, une jeune entreprise du numérique peut-elle survivre ? ” Oui, tempère la jeune directrice. Ce qu’il faut c’est pouvoir se connecter à internet. Et avec le TGV, on est à peine à 2h30 de Paris. J’ai eu l’opportunité de revenir, allier mon entreprise sur le web avec la vie à la ferme ! C’est une originalité qui fait qu’on se démarque, qui attire
l’attention. ” 

De quoi envisager un recrutement dans les prochains mois, pour épauler l’entrepreneur. En attendant, Jobbons vient de sortir sa version pour smartphone et tablette. ” Entre 30 et 50 % des connexions sont faites depuis un mobile “, constate Clémence Kayser. Un nouveau terrain de conquête.

Infos : =https://www.jobbons.com/]jobbons.com

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