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The Revenant d’Alejandro Gonzales Inarittu

Le 24 février 2016 par Bruno Veillon

Avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Domhnall Gleeson… 2h36. Sortie le 24 février.

Dans les terres reculées d’Amérique, le trappeur Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) et ses compagnons de route se retrouvent piégés par une tribu d’indiens lancés à leurs trousses. Parti en reconnaissance, Glass fait une rencontre d’infortune : un grizzly qui le blesse.

Retrouvé à demi-mort par ses hommes, il devient vite un poids que beaucoup refusent d’assumer. Sa descente aux enfers ne fait que commencer…

Tour de force cinématographique à la limite de l’exercice de style, rôle à Oscar pour DiCaprio (qui de bout en bout se démène et pourrait enfin repartir avec la statuette) et survival sous tension qui finit par muter en implacable revenge movie, le film est tout cela à la fois et jamais il ne déçoit. 

Absolument tous les moyens ont été mis dans The Revenant. Tourné en décors réels dans des conditions éprouvantes, par un réalisateur qui a toujours misé sur l’épate visuelle et narrative, d’Amours Chiennes à Birdman, The Revenant pose les jalons dès sa séquence d’ouverture. 

L’attaque du camp des trappeurs par les indiens (et le début des ennuis pour le héros) est saisissante parce que tournée entièrement en plan-séquence, comme au milieu du chaos, confondante de réalisme et qui laisse le spectateur le souffle court. Manière de rappeler dans quelle catégorie boxe le cinéaste. 

Puis vient la scène attendue du face à face avec la bête, instantanément culte, que l’on aura eu le temps d’imaginer et qui se révèle encore plus effroyable. À compter de ce moment, tout va aller de plus en plus mal pour le survivant DiCaprio qui, à la merci de tous les éléments, manque d’y passer à chaque instant. 

Et lorsqu’il reprend le dessus, il a à peine le temps de renaître qu’il replonge. Difficile de nier le symbolisme appuyé montré par un cinéaste bien conscient de son art (et c’est peut-être là sa seule limite)… mais quel voyage.

Bande annonce de The Revenant :

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