VTT : Arthur Georges, l’homme des bois
Passionné par le sport et se définissant lui-même comme un ” homme des bois “, le Spinalien Arthur Georges est en train de réussir son pari : participer au mythique Cape Epic, en Afrique du Sud. Destin d’un rêveur qui a la tête sur les épaules.
Mais quelle mouche a piqué Arthur Georges ? Ses amis ou les membres de sa famille ne seront pas surpris puisque le jeune homme de 28 ans les a déjà habitués à des départs impromptus. Mais là, c’est un voyage au bout du monde et un vrai défi physique qui l’attend, lui, l’amateur de sport et surtout l’amoureux de la vie.
Arthur Georges est sur le point de boucler sa valise pour Le Cap, en Afrique du Sud, pour participer à la course en VTT la plus déjantée du monde.
” C’est vrai qu’il existe des courses ayant un plus important dénivelé ou plus de kilomètres. Seulement le Cape Epic, c’est 8 étapes en binômes, avec une moyenne 100 km et 2 100 m de dénivelé quotidien. C’est l’apothéose de tout bon vététiste. Un peu comme une fusion entre le Paris-Dakar et Koh-Lanta, mais version VTT “, déclare Arthur Georges avec des étoiles dans les yeux.
Pourtant, rien ne prédestinait cet ingénieur-mécanicien à s’inscrire à une telle épreuve. Après une dizaine d’années de kayak ” en amateur ” dans les bras, l’homme s’est tourné vers le marathon ” sans succès car j’affectionne davantage les courses natures “, ponctue-t-il. Il s’oriente alors vers le trail, pour le plaisir.
Son diplôme d’ingénieur en poche, il décide pourtant de tout plaquer pour ” faire le tour de l’Australie à vélo “, lance-t-il. Sac à dos bien accroché, il débarque dans ce nouveau pays avec des rudiments d’anglais et une petite cagnotte en poche. De petits boulots en fiestas, c’est une fracture de la malléole qui stoppera l’aventure.
” De belles rencontres et pleins de souvenirs dans la tête, je suis revenu en France en boitant mais avec une petite idée de ce que je voulais faire dans la vie “, témoigne-t-il.
Son diplôme lui permet d’accéder à un poste à responsabilité, il tente l’aventure. ” Déçu par les grands patrons, j’ai vite compris que ce n’était pas l’argent que je cherchais mais la liberté de faire ce que je veux. Je suis quelqu’un qui aime la nature, un homme des bois qui a besoin de défis humains “, plaisante Arthur Georges.
Et lorsque son cousin, de 20 ans son aîné, le contacte en mars 2015 pour participer au Cape Epic, il ne tarde pas à accepter. ” La course est tellement prisée qu’il y a un tirage au sort pour désigner les participants. Par chance, Jérôme décroche son billet et me propose le défi. J’ai pris conscience de la difficulté mais je lui ai dit de confirmer. C’était parti pour l’aventure “, explique Arthur.
Première interrogation : les finances. ” C’est un budget de dix mille euros, qui comprend le voyage, l’inscription, le logement et l’équipement “, avance-t-il. Second point : la disponibilité. ” Je suis mécanicien dans l’entreprise BTP de mon ami Olivier Villemin, qui m’accorde le temps nécessaire pour participer à la compétition “.
Enfin, le plus important : le physique ” J’ai démarré ma préparation progressivement, avec un vélo basique. J’ai obtenu de bons résultats sur des courses régionales. Depuis quelques mois, je suis mieux équipé et j’ai accentué l’entraînement “, poursuit-il.
Seulement, fin décembre, une fracture de l’omoplate a failli mettre le projet à terre mais Arthur Georges est vaillant et ” rien ne m’empêchera de partir “.
Il poursuit : ” Grâce à mon fournisseur VTT Vincent Fritz, j’ai rencontré l’Alsacien Thomas Dietsch qui a fini second du Cape Epic. Il me conseille et j’utiliserai un vélo qu’il a conçu. “
Tout est réuni pour relever le défi. ” Il n’y a plus qu’à prendre un maximum de plaisir “, achève Arthur Georges, impatient de décoller.
Cape Epic VTT
Du 13 au 20 mars
La Cap, Afrique du Sud
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