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Triathlon XTerra : Christophe Bétard voit la vie en triple à Xonrupt

Le 28 juin 2016 par Bruno Veillon

Courageux, téméraire et la tête sur les épaules, le champion du monde amateur de triathlon XTerra, Christophe Bétard, ne réussit pas par hasard. Le Spinalien entre dans le monde des pros avec ambition, tout en conservant sa mission d’éducateur.

Christophe Bétard, quel chemin parcouru depuis votre premier XTerra en 2014. En deux ans, vous êtes devenu une référence mondiale dans le triathlon amateur et vous entrez dans une carrière professionnelle ?
Christophe Bétard – Professionnelle dans la dénomination, oui, mais pas dans le sens d’une activité rémunératrice qui me permettrait de vivre de ma passion. En m’inscrivant, désormais, en tant que pro dans les épreuves XTerra, je concoure dans l’élite de la discipline mais par pour l’argent.

Pourquoi avoir franchi le pas, alors ?
C. B. – C’est une évolution logique lorsqu’on devient champion du monde amateur et qu’on est compétiteur comme moi. Je veux toujours aller au plus haut de mes possibilités et ce titre obtenu fin 2015 m’a permis d’ouvrir quelques portes, de rencontrer des sportifs expérimentés qui me conseillent et d’être invité sur des épreuves prestigieuses comme les XTerra de La Réunion, ou dernièrement à Tahiti.

Comment s’est effectué le basculement vers le professionnalisme ?
C. B. – Ça a été une longue réflexion. Savoir si j’avais envie d’en faire plus, les moyens de réussir et le temps disponible pour y parvenir. Rapidement, je me suis aperçu que c’était la suite logique de mon parcours. J’ai rencontré Nicolas Lebrun, référent pour le XTerra Europe Tour et surtout une référence dans le monde du triathlon puisqu’il possède plusieurs titres mondiaux. Il m’a incité à poursuivre et à continuer à progresser.

Peut-on parler d’une nouvelle carrière après votre première vie dans le cyclisme ?
C. B. – Oui, car aujourd’hui, je vis cette passion à mon maximum, avec beaucoup de plaisir. Et non, car je sais que je n’en vivrai jamais donc je ne m’y consacre pas à 100 %. C’est mon travail qui est toujours le plus important.

Justement, comment réussissez-vous à conjuguer votre passion et votre job ?
C. B. – Je suis éducateur sportif auprès de la ville d’Épinal. Je n’ai pas un emploi du temps aménagé puisque je fais mes 35 heures par semaine. Seulement, le maire Michel Heinrich, m’accorde des possibilités d’absence en cas de compétitions. À côté, je consacre entre 15 et 20 heures d’entraînement hebdomadaire.

Est-ce suffisant pour le monde pro ?
C. B. – C’est sûr que si je pouvais m’entraîner plus, ça serait mieux car je dois encore beaucoup progresser en natation et en course à pied. Mais, paradoxalement, j’aime être toujours actif et je ne suis pas certain d’être plus productif en ne travaillant pas à côté.

Vous enchaînez les XTerra depuis le début de l’année. Quels sont vos résultats ?
C. B. – Le 3 avril, j’ai commencé par Malte où je finis 12e, avant de m’envoler pour La Réunion, le 17 avril, où j’ai pris la 8e place, malgré une lourde chute sur le dos. Le 14 mai dernier, j’ai pris le départ du XTerra de Tahiti où je finis à la seconde place. J’enchaîne par celui de Belgique, le 11 juin, avant le français à Xonrupt-Longemer, le 3 juillet. 12e en 2014, 7e l’an dernier, j’ai envie de faire mieux. Le podium est peut-être un peu tôt à envisager, mais on ne sait jamais (rire).

Comment faites-vous pour gérer le budget pour tous ces déplacements ?
C. B. – Je suis soutenu principalement par des sponsors locaux mais prospecter est long et fastidieux. Sans eux, je ne pourrais jamais participer et surtout, je ne pourrais pas m’inscrire au championnat du monde de Maui, à Hawaï. C’est un budget de 5 000 euros à réunir. C’est un peu la face cachée de ma discipline. C’est ma troisième activité en fait après le triathlon et mon métier.

Êtes-vous déjà qualifié pour cette épreuve finale ?
C. B. – Oui, mes performances m’accordent déjà le droit de participer. À moi de trouver les finances et d’arriver en forme pour réaliser une performance.

XTerra France
Samedi 2 et dimanche 3 juillet
Xonrupt-Longemer
=http://xterra-france.com/]xterra-france.com
Tél. 03 29 60 80 84

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